Les parents de Leonarda réclament à nouveau un titre de séjour

Ce mardi, la justice doit examiner le recours de la famille de Leonarda Dibrani, leur ultime espoir après l’expulsion en octobre de la collégienne rom en pleine sortie scolaire. Les parents, espèrent profiter de la popularité de leur fille pour obtenir un titre de séjour en France.

L’audience devant le tribunal administratif de Besançon (Doubs) doit débuter à 9 heures, sans les Dibrani, reconduits au Kosovo. Réseau éducation sans frontière (Resf) a appelé à assister à l’audience par «soutien» à la famille. La décision du tribunal ne devrait en revanche être connue que dans deux ou trois semaines. Elle sera ensuite susceptible d’appel. Jusqu’à présent, l’ensemble des demandes judiciaires ou administratives du couple pour obtenir le droit d’asile ou un titre de séjour a été rejeté. Le tribunal administratif de Besançon a déjà refusé à deux reprises les requêtes de Resat et Gemilja Dibrani demandant l’annulation des refus de titre de séjour prononcés par le préfet du Doubs en juin.

« Pas une réelle volonté de s’intégrer »

«Nous espérons obtenir de bonnes nouvelles», a fait savoir la mère de Leonarda, expliquant que sa famille traversait de graves difficultés. «On n’a plus que trois paquets de riz et nous sommes obligés d’emprunter de la nourriture, s’est-elle plainte. L’aide qu’on reçoit, c’est des haricots et la farine. Je ne peux pas nourrir les plus petits avec». Un responsable local a assuré que les Dibrani recevaient bien une aide de l’Etat kosovar, en plus du paiement de leur loyer.

Du côté de l’Etat français, on se défend d’avoir expulsé une enfant véritablement scolarisée. En effet, «il n’y a pas eu de réelle scolarisation des enfants. Entre la rentrée du 3 septembre et l’expulsion du 9 octobre 2013, Leonarda a manqué 21 demi-journées de cours», explique Me Yves Claisse, avocat du préfet du Doubs à l’origine du départ de la famille Dibrani. Et d’ajouter : «C’est une succession d’éléments concernant la faiblesse de l’insertion sociale, familiale, professionnel et linguistique de la famille qui ont conduit au refus par le préfet de la délivrance d’un titre de séjour sur le territoire national. (…) Cette famille n’a pas démontré une réelle volonté de s’intégrer».

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