Le bond des exportations ainsi que l’implantation continue dans le Royaume de géants de l’automobile, de l’aéronautique et bien d’autres secteurs confirment, de jour en jour, la pertinence de cette stratégie et consacrent la position du Maroc en tant qu’acteur incontournable en Afrique et dans le pourtour euro-méditerranéen.
Entre 2007 et 2018, les exportations du secteur de l’automobile sont passées de 14,7 milliards de dirhams (MMDH) à quelque 64,4 MMDH, soit une variation moyenne annuelle de 14,5 % et doublant ainsi sa part dans le total des exportations. Le secteur de l’aéronautique, lui, a exporté pour environ 14 MMDH l’année dernière contre 3,1 milliards en 2007 (+14,7 % en variation moyenne sur la même période).
Les exportations de l’électronique ont totalisé, quant à elles, 9,8 MMDH l’année dernière en progression annuelle de 2,6% sur la même période 2007-2018. Des performances spectaculaires qui devront se renforcer davantage avec la mise en œuvre des écosystèmes engagés dans le cadre de la stratégie d’accélération industrielle et avec l’installation de nouvelles unités de production de grandes multinationales.
L’inauguration récente par le Roi Mohammed VI de l’usine PSA à Kénitra atteste ainsi de cette attractivité du Royaume en tant que plateforme mondiale de production et d’exportation et augure ainsi d’un bel avenir pour l’industrie automobile, premier secteur exportateur. C’est une réalisation qui permettra, par conséquent, de positionner le Maroc comme une véritable destination pour la construction automobile tant pour les constructeurs que pour les équipementiers à travers le monde.
Pour ne citer que les implantations les plus récentes, le Maroc a réussi également à attirer plusieurs investisseurs chinois, notamment le groupe CITIC DICASTAL, leader mondial spécialisé dans le moulage d’aluminium et dans la production de pièces automobiles en aluminium, qet ui vient d’inaugurer, la semaine dernière à Kénitra, sa première usine au Maroc pour la production de jantes en aluminium d’un investissement global de 350 millions d’euros.
Sur les pas de Citic Dicastal, un autre groupe chinois, Nexteer Automotive, équipementier mondial spécialisé dans la fabrication de systèmes de direction et de transmission automobile, a donné lui aussi le coup d’envoi à Kénitra de son premier site de production en Afrique, pour un investissement de plus de 35 millions de dollars.
Cette affluence d’investisseurs, encouragés par les facilités et les mesures d’incitation positives, viennent aussi tirer parti de l’expertise de la main d’œuvre marocaine mais aussi de la formation professionnelle dispensée dans le domaine automobile et mécanique, mais aussi des infrastructures attractives et compétitives.
L’aéronautique est l’autre secteur stratégique qui compte quelque 140 entreprises, avec la présence de leaders mondiaux à l’instar de Boeing, Airbus, Bombardier ou encore Hexcel (matériaux composites). Le secteur connaît ces derniers temps une dynamique remarquable qui se renforce avec l’arrivée de nouveaux opérateurs et la conclusion de nouveaux partenariats.
Récemment et en marge du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, le groupe français AD Industries a annoncé sa décision de doubler la capacité de son site de fabrication de pièces moteur dans la zone franche Midparc de Casablanca dédiée à l’aéronautique. Une annonce qui renforce davantage la notoriété du secteur aéronautique marocain qui continue de s’enrichir, à la faveur notamment de l’engagement des autorités à garantir les conditions propices à son développement notamment en termes d’infrastructures et de formation.
A cette fin, un mémorandum d’entente relatif à la gouvernance de l’Institut spécialisé dans les métiers de l’aéronautique et de la logistique aéroportuaire (ISMALA) et à la formation en Maintenance et réparation aéronautique (MRO) a été signé, dernièrement, entre l’État et le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) et prévoit l’établissement d’un partenariat entre l’Office de la formation et de la promotion du travail (OFPPT) et le GIMAS par la création d’une société commune dédiée à la gestion de l’lnstitut.
Le Maroc s’avère ainsi déterminé à aller de l’avant dans sa politique et de son Plan d’accélération industrielle, en faisant face aux différents défis liés notamment à l’attractivité et la compétitivité du pays.