"Au bout du compte, ces frappes ne vont pas vaincre les shebab", a déclaré le général Thomas Waldhauser devant la commission sénatoriale des Forces armées.
"Le point fondamental est que l’armée nationale somalienne doit croître, s’engager et prendre la responsabilité" de la sécurité du pays, a poursuivi le haut gradé.
Les Etats-Unis, qui opèrent en coopération avec l’Union africaine et les forces de sécurité somaliennes, ont accru le nombre de leurs frappes: 35 en 2017, 47 en 2018 et déjà douze cette année, a-t-il détaillé, ajoutant que ces bombardements offraient une opportunité aux troupes locales de progresser.
Les combattants shebab ont été chassés de la capitale Mogadiscio en 2011 puis progressivement des autres grandes villes du pays par les troupes de l’Union africaine. Mais ils contrôlent encore de vastes pans de territoire dans les campagnes.
Ils mènent régulièrement des attaques contre des cibles gouvernementales, militaires ou civiles dans la capitale ainsi que des embuscades contre des convois militaires.
L’Africa Command, commandement des Etats-Unis en Afrique, a indiqué avoir tué 52 shebab lors d’une frappe le 19 janvier. En décembre, l’armée américaine avait annoncé la mort de 62 jihadistes au cours de six frappes.