Les ex-rebelles de la Séléka demandent la partition de la Centrafrique

Les ex-rebelles de la Séléka demandent que la République centrafricaine soit partagée entre un Nord musulman et un Sud chrétien, exigence surprise aux pourparlers en cours à Brazzaville pour mettre un terme aux violences entre communautés, a-t-on appris mardi de sources proches des discussions.

Le chef de la délégation de l’ex-Séléka aux pourparlers de Brazzaville, le général Mohamed Moussa Dhaffane, a déclaré aux délégués présents qu’il était temps d’officialiser la partition du pays, alors que des dizaines de milliers de musulmans ont fui le Sud.

Les négociations, qui réunissent 169 délégués représentant le gouvernement de transition, la société civile et différents groupes armés centrafricains, visent à conclure un cessez-le-feu et à aboutir au désarmement des ex-rebelles de la Séléka et des milices chrétiennes "anti-balaka".

Des milliers de personnes ont péri et plus d’un million d’habitants ont été contraints à fuir depuis le début des violences dans le pays, qui ont éclaté avec l’arrivée au pouvoir de la Séléka en mars 2013.

Abakar Sabone, ancien ministre musulman et dirigeant du mouvement MLCJ présent à Brazzaville, a déclaré que l’ex-Séléka réclamait, comme condition préalable à la poursuite des pourparlers, que le pays soit scindé en deux.

"Ils (la Séléka) représentent la communauté musulmane dans le Nord. La partition est déjà effective, car tous les musulmans se trouvent désormais dans le Nord et le gouvernement actuel n’a aucun accès au Nord", a dit Sabone. "La Séléka exprime ce que réclame cette communauté dans le Nord", a-t-il ajouté.

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