Les collectifs contre l’islamophobie dénoncent le traitement infligé à Ahmed, 8 ans, accusé d’apologie d’actes terroristes
L’observatoire National contre l’Islamophobie s’est indigné par le traitement infligé à Ahmed, un enfant de 8 ans, convoqué dans un commissariat à Nice pour « apologie d’actes terroristes ».
« La lutte contre la radicalisation ne doit pas donner lieu à une hystérie collective mais doit s’inscrire dans le cadre légal républicain », déplore jeudi le président de cet Observatoire, Abdellah Zikri dans un communiqué.
« L’observatoire National conte l’Islamophobie demande au ministre de l’Education nationale, Mme Najat Valaud-Belkacem, de veiller à ce que de tels dérapages ne se reproduisent plus et de faire primer le dialogue dans des cas similaires », poursuit le communiqué, rappelant que lorsqu’un enseignant a traité un jeune de 13 ans de terroriste, l’intéressé n’a pas été convoqué par le commissariat de police ni subi de sanction administrative.
« Il faut éviter que se propage un sentiment de "2 poids – 2 mesures " néfaste au dialogue et au travail de fond que nous menons contre le radicalisme », souligne le communiqué.
Pour sa part le Collectif contre l’islamophobiea également fustigé ce traitement infligé au petit garçon. « Auditionnés pendant deux heures par les policiers, le père et son fils sont profondément choqués d’un tel traitement qui illustre l’hystérie collective dans laquelle la France est plongée depuis début janvier», indique-t-il dans un communiqué.
« Le CCIF va également alerter les pouvoirs publics afin de faire toute la lumière sur cette affaire et sur les responsabilités du corps enseignant et des policiers en charge du dossier », ajoute le communiqué, précisé suivre cette affaire avec l’avocat de la famille.