"Ces mises en cause n’ont aucun fondement et ne doivent pas occulter les prises de position de l’ensemble de la communauté internationale, notamment des Nations-Unies, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine, de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI)", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero.
Lors d’un point de presse, M. Valero a souligné que la France salue "la détermination de la CEDEAO dans la gestion de la crise ivoirienne, et en particulier les décisions prises par les chefs d’Etat de l’organisation lors de leur sommet extraordinaire, tenu à Abuja vendredi 24 décembre".
A l’issue de ce sommet, les leaders régionaux se sont dits prêts à utiliser la "force légitime" tout en évoquant des poursuites contre les responsables des violences à Abidjan si le président sortant ne remette pas le pouvoir à M. Ouattara, reconnu par l’ONU vainqueur des élections présidentielles.
"Comme nous le disons depuis le début de la crise, nous estimons qu’il revient au premier chef aux Africains eux-mêmes, avec l’appui de la communauté internationale, de défendre en Côte d’Ivoire les valeurs auxquelles nous sommes tous attachés afin qu’il ne soit pas fait entrave à l’exercice du pouvoir par le président élu et son gouvernement", a souligné le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Campant sur sa position, M. Gbagbo a réaffirmé, dans un entretien publié lundi par le journal français +Le Figaro+, qu’il est le président légitime de la Côte d’Ivoire, mettant en cause les ambassadeurs de France et des Etats-Unis, qu’il accuse d’un "complot" au moment de la proclamation des résultats de la présidentielle.