Législatives en Guinée-Bissau pour trancher trois ans de crise au sommet de l’Etat

Les Bissau-Guinéens élisent dimanche leurs 102 députés, un scrutin destiné à sortir de plus de trois ans de crise entre le président José Mario Vaz et le parti majoritaire de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest particulièrement pauvre et instable.

La campagne de trois semaines qui s’achevait vendredi, observée avec inquiétude par la communauté internationale, s’est déroulée dans un climat de méfiance, en particulier autour de la révision des listes électorales, sur fond de grèves – chroniques dans ce pays -, des enseignants, mais aussi des journalistes ou de pêcheurs.

Quelque 760.000 inscrits sont appelés aux urnes de 07H00 (GMT et locales) à 19H00 pour un scrutin à la proportionnelle à un tour, avec pour la première fois un minimum de 36 % de femmes candidates, dont les premiers résultats sont attendus 48 heures plus tard.

Ce vote pèsera dans le rapport de forces entre le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, actuellement 42 députés), le Madem-G15, constitué de 15 frondeurs de l’ex-parti unique, qu’ils ont privé de sa majorité, et le Parti du renouveau social (PRS, 41 députés), confrontés à 18 autres formations.

A Bissau, les militants du Madem-G15 (Mouvement pour le changement démocratique) ont installé des hauts-parleurs diffusant à plein volume des chants à la gloire de leurs candidats, à proximité des bâtiments de leurs anciens camarades du PAIGC.

La crise a éclaté en août 2015 lorsque le président Vaz a limogé son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, auquel M. Vaz appartient également, qui domine la vie politique depuis l’indépendance en 1974.

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