Pas plus tard que ce début de semaine, le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Joseph Blatter, a annoncé depuis la capitale qatarie, Doha, que le verdict de l’affaire Egypte-Algérie concernant le caillassage du bus algérien, le 12 novembre dernier au Caire, sera dévoilé le 18 mai prochain, soit à quelques jours seulement du début du Mondial sud-africain (11 juin-11 juillet).
«Je peux vous affirmer, que le verdict de cette affaire sera connu le 18 mai prochain après étude de tous les angles de cette affaire», a assuré le patron de l’instance internationale. Pour rappel, ce fameux verdict a connu plusieurs ajournements et ce, depuis le mois de décembre dernier. En effet, car en premier lieu, l’instance de Blatter devait prononcer sa sanction le mois de décembre dernier avant son ajournement pour le mois de février 2010. Par la suite, la Fifa avait affirmé que le verdict sera dévoilé le 15 avril et voilà que Blatter nous sort une nouvelle date, laissant ainsi toutes les portes du doute ouvertes.
Une évidence, car ces tergiversations sont loin d’être au-dessus de tout soupçon, même si Joseph Blatter a fait de son mieux pour convaincre les Algériens. «Je vous assure qu’aucune partie ne sera lésée, en particulier l’Algérie dont le bus a été agressé au Caire, chose qui ne devait jamais se produire. Je peux même vous rassurer que la Fifa ne prendra position avec personne, contrairement à tout ce qui se dit ici et là. Mais je pense, qu’une affaire aussi délicate, nécessite quand même tout notre intérêt et beaucoup de considération», a-t-il indiqué lors de sa récente sortie médiatique à Doha. Des paroles, certes, rassurantes, mais il faudrait plus que ça pour convaincre les 35 millions d’Algériens et même le monde entier qui a vu l’agression caractérisée sur le bus de la délégation algérienne au Caire un certain 12 novembre 2010, à la veille d’un décisif match Egypte-Algérie comptant pour le match retour des éliminatoires de la CAN et Mondial 2010.
D’ailleurs, une autre question importante s’impose: est-ce que Blatter et la Fifa tiendront cette fois-ci leur promesse concernant la date du 18 mai prochain?
Seuls les prochains jours nous le diront. Mais ce qui est pourtant sûr, c’est que l’Egypte et aussi le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, risquent vraiment gros sauf si la bande à Blatter aura d’ici là, le temps pour changer les lois et la réglementation de la Fifa qui ont toujours été intouchables.
En dépit de ces fameuses sanctions, l’Algérie insiste toujours sur des excuses publiques et officielles de Samir Zaher et de l’Egypte qui ont défié tout le monde en s’attaquant à tout un pays et à son histoire. Et si le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, ne veut pas entendre parler de la réconciliation avec Zaher, cela explique tout et prouve que l’Egypte a bel et bien failli, qu’on le veuille ou non.