Le Sommet des Amériques pour une solution démocratique à la crise vénézuélienne

Les participants au 8ème Sommet des Amériques ont plaidé, samedi à Lima, pour une solution démocratique à la crise politique, économique et humanitaire que traverse le Venezuela.

Le président brésilien, Michel Temer, a souligné la nécessité de trouver une solution démocratique à la crise politique au Venezuela, de concert avec le soutien du Groupe de Lima et de l’Organisation des États américains (OEA), en soulignant que "la démocratie est l’un des piliers de notre intégration" et que le Groupe de Lima suit avec grand intérêt la crise politique au Venezuela surtout après l’appel à des élections anticipées et la fin du dialogue avec l’opposition.

L’OEA peut user d’instruments relatifs à la protection des droits de l’homme au Venezuela et parvenir à une solution démocratique à la crise dans le pays, a poursuivi le chef d’État brésilien, en exprimant l’espoir que le prochain Sommet des Amériques se déroule dans une "région prospère, démocratique et plus unie".

De son côté, le Président mexicain, Enrique Peña Nieto, a exprimé l’espoir de voir les Vénézuéliens résoudre par eux-mêmes la crise que traverse leur pays, notant que le Mexique "continuera à travailler par la voie diplomatique pour contribuer à cet objectif via le groupe Lima, l’OEA ou de toute autre manière".

Le président mexicain n’a pas manqué de confirmer le soutien de son pays à la décision du gouvernement péruvien de retirer l’invitation au président vénézuélien Nicolas Maduro pour participer aux travaux du Sommet.

Le président du Panama, Juan Carlos Varela, a exprimé ses regrets quant à l’absence du Venezuela de cette rencontre continentale et de "l’affaiblissement de la démocratie" dans le pays, appelant à une solution pacifique et démocratique de la crise. Il a également dénoncé le flux migratoire depuis le Venezuela après l’annonce d’élections présidentielles "imposées", que l’opposition rejette.

Pour sa part, le président colombien, Juan Manuel Santos, a déclaré que son gouvernement ne changera pas sa position au sujet du "régime oppressif" vénézuélien, promettant de continuer à aider le peuple vénézuélien qui meurt de "faim".

M.Santos a également plaidé pour l’entrée des aides humanitaires au Venezuela, ajoutant qu’il est incroyable que le régime chaviste continue à les refuser en dépit de la persistance d’une crise humanitaire aussi grave.

Dans cette optique, le président argentin, Mauricio Macri, a réaffirmé que son pays ne reconnaîtrait pas les résultats des élections au Venezuela, appelant à "agir ensemble de manière démocratique afin de trouver une solution démocratique et pacifique" à la situation dans ce pays caribéen.

M. Macri a également exprimé son inquiétude au sujet de la crise humanitaire au Venezuela, où "des millions sont forcés de quitter leur pays" dans la souffrance quotidienne en raison du manque de nourriture et de services de base, appelant Nicolas Maduro à accepter la coopération internationale pour surmonter la crise humanitaire, qui est devenue, selon le président argentin, "intolérable".

Pour le président chilien, Sebastian Pinera, le Venezuela est appelé à retourner à la voie de la démocratie, et à reconnaitre la crise humanitaire que connaît le pays, tout en estimant que cette situation est "non seulement un problème pour les Vénézuéliens, mais aussi pour ceux qui aiment et se sont engagés pour la démocratie".

Au Venezuela "il n’y a pas d’indépendance, de respect des droits de l’homme ou de démocratie, mais il y a des prisonniers politiques", a dit le président chilien, soulignant que les prochaines élections, convoquées par le gouvernement en mai prochain, ne sont pas démocratiques et "ne répondent pas aux normes minimales d’une véritable société démocratique".

À son tour, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a condamné les violations "inacceptables" des droits de l’homme au Venezuela et a exhorté les États membres de l’OEA à travailler ensemble pour rétablir la démocratie dans ce pays.

Le Venezuela ne participe pas au 8ème Sommet des Amériques, après que le pays hôte ait retiré l’invitation adressée au président Nicolas Maduro, une décision qui a été approuvée par le Groupe de Lima.

Les travaux du 8ème Sommet des Amériques se sont ouverts, vendredi en début de soirée, au Grand Théâtre National du Pérou à Lima, en présence d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement américains sous le thème "La gouvernance démocratique face à la corruption".

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