Le roi du Maroc veut conforter le leadership du royaume sur le marché mondial des phosphates
Le roi Mohammed VI a inauguré, jeudi au complexe industriel de Jorf Lasfar, trois projets phares du groupe OCP : une station terminale du slurry pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar, une première usine d’acide phosphorique alimentée par la pulpe de phosphate et un Centre de compétences industrielles, réalisés pour un investissement global de plus de 5,450 milliards de dirhams (MMDH).
Véritable révolution technologique, le système Slurry pipeline Khouribga-Jorf Lasfar (4,5 Milliards de dirhams) révolutionne le transport des phosphates et transforme en profondeur la chaine de valeur industrielle du Groupe, en faisant évoluer le transport du phosphate à un mode totalement intégré entre le site minier de Khouribga et le site industriel de Jorf Lasfar.
La station terminale du pipeline est destinée principalement à recevoir et à stocker la pulpe de phosphate transportée pour ensuite assurer sa distribution et l’alimentation de l’ensemble des unités de valorisation du Hub Jorf Lasfar et l’unité de filtration/séchage des phosphates destinés à l’export.
Parallèlement à la réalisation de ce minéroduc, le Groupe OCP a réalisé une nouvelle usine de production d’acide phosphorique alimentée par la pulpe provenant de la station terminale.
D’une capacité annuelle de 450.000 tonnes d’acide phosphorique, cette usine permet, d’une part, une augmentation de la capacité de production d’acide et assure, d’autre part, une plus grande flexibilité de production et une nette amélioration des rendements.
La nouvelle usine, qui a nécessité un investissement de 700 millions DH, est composée d’un réservoir de stockage de la pulpe, de plusieurs unités d’épaississement de pulpe, d’un réacteur et de quatre digesteurs, ainsi que d’unités de refroidissement et de lavage de gaz.
Le roi a également inauguré un centre de compétences industrielles qui devrait assurer la formation de quelque 1.200 apprentis dans les domaines de la mécanique, de l’électrotechnique et des procédés phosphoriques, et a nécessité des investissements de près de 300 millions de dirhams.