"Les efforts sont en cours pour répondre aux quatre principaux défis de l’après-crise la restauration du droit et de l’ordre, la réconciliation nationale, la tenue d’élections législatives et la reprise économique", a-t-il indiqué lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Côte d’Ivoire.
Pour le représentant spécial, il reste encore des défis à relever en matière de sécurité, notamment en périphérie d’Abidjan et dans l’ouest du pays, où des éléments pro-Gbagbo armés sont encore présents.
"Le soutien de l’Organisation des Nations Unies ne sera pas à lui seul suffisant", a-t-il prévenu, relevant qu’un soutien bilatéral et multilatéral résolu sera essentiel pour relever les défis qui se dressent devant la Côte d’Ivoire.
Le représentant spécial de l’ONU a également souligné la nécessité de développer une "vision claire" concernant la sécurité de la Côte d’Ivoire, qui permettra le déploiement des forces de police et de la gendarmerie et le retour des militaires dans les casernes.
Concernant la réconciliation nationale, la mise en place de la Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation constitue une étape encourageante, a indiqué M. Choi, en présentant les grandes lignes du rapport du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur la Côte d’Ivoire.
S’agissant du volet économique, le représentant spécial a jugé que de nombreux indicateurs démontrent un rétablissement économique positif du pays, qui commence à sortir de la pire crise politique de son histoire en raison du refus de l’ancien président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite aux élections présidentielles de novembre dernier face à Alassane Ouattara. Cette crise a été pris fin suite à la reddition, en avril, de l’ancien président Gbagbo après plusieurs mois de combats entre des milices alliées à Gbagbo et à Ouattara.
Dans son rapport sur la Côte d’Ivoire, le chef de l’ONU a salué les efforts menés par le gouvernement du Président Ouattara, estimant que "l’arrestation du Président Gbagbo a clos un chapitre douloureux de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui n’aurait jamais dû avoir lieu".
"La situation en matière de sécurité est toutefois encore extrêmement précaire et il faudra du temps pour reconstituer les capacités nationales détruites", a relevé M.Ban, se disant préoccupé "par le risque important d’une reprise du conflit armé".
La stabilisation de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire "demeure la priorité numéro un, car un climat stable en la matière permet d’aller de l’avant dans les autres domaines prioritaires identifiés par le Président et le gouvernement", a-t-il conclu.