Le président français et son homologue guinéen condamnent les destructions « barbares » du patrimoine du Mali
Lors d’un entretien au Palais de l’Elysée, la situation au Mali et au Sahel a "fait l’objet d’un échange approfondi entre les deux chefs d’Etat" qui ont exprimé "leur condamnation la plus ferme des violences dans le nord du Mali et des destructions barbares commises à Tombouctou contre le patrimoine issu de l’histoire et des civilisations du Mali", précise le communiqué.
"Ces actes intolérables sont une nouvelle preuve de l’absence totale de respect de la vie et de la dignité humaine des groupes terroristes qui ont envahi le nord du Mali", ont-ils ajouté.
Dans ce contexte, les présidents français et guinéen ont "rappelé les principes fondamentaux de résolution de la crise au Mali : feuille de route pour le gouvernement de transition , retour de l’armée dans les casernes et réforme de celle-ci , intégrité territoriale et lutte nécessaire de la part du Mali et de tous les Etats de la région contre le terrorisme".
Tous deux ont exprimé "leur soutien aux efforts engagés pour résoudre cette crise par les organisations régionales et internationales, Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, Union africaine et Conseil de Sécurité des Nations-Unies", ajoute la présidence française.
Au cours de cet entretien avec ce "premier chef d’Etat élu démocratiquement" en guinée, M. Hollande "a affirmé la volonté de la France de soutenir les réformes économiques et sociales engagées dans ce pays", indique, par ailleurs, la même source.
"Afin de concrétiser ce soutien, la France a décidé d’annuler, au mois de juin dernier, la totalité des créances commerciales antérieures au début du processus d’annulation de la dette, pour un montant de 53,7 millions d’euros", rappelle le communiqué.
Le président français a également souligné "les attentes de la communauté internationale dans la perspective des prochaines élections législatives en Guinée qui confirmeront l’ancrage démocratique du pays et le doteront d’un Parlement élu".
Il a confirmé le soutien de la France à l’action de l’Organisation internationale de la francophonie pour "contribuer à instaurer la confiance entre toutes les forces politiques guinéennes", conclut le communiqué.