Le Maroc premier bénéficiaire des financements de l’AFD avec 2,33 milliards d’euros à fin 2014
Le Maroc, pays très attractif et hub pour les investisseurs désirant conquérir le marché africain, s’impose comme le premier bénéficiaire des financements du groupe AFD dans le monde, avec l’équivalent de 2,33 milliards d’euros à fin 2014, indique l’Agence française de développement.
Le groupe AFD se focalisera lors des prochaines années au Maroc essentiellement sur les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle et de la promotion de l’emploi, selon la directrice du département Méditerranée et Moyen-Orient à l’AFD, Mme Marie-Hélène Loison.
Il compte également accompagner les entreprises marocaines en Afrique dans le cadre de l’ouverture du Maroc sur ce continent qui offre des opportunités d’affaires intéressantes, souligne-t-elle, ajoutant que le Royaume est parti pour devenir un hub et un tremplin pour beaucoup d’entreprises marocaines et étrangères désirant tenter leur chance en Afrique.
Les objectifs opérationnels de l’AFD au Maroc pour la période 2014-2016 portent sur la valorisation du capital humain par une approche intégrée éducation-formation-emploi, le soutien à la modernisation des TPE/PME, la promotion de l’attractivité des régions à travers notamment le renforcement des services urbains essentiels (transport, assainissement) et la contribution à l’aménagement urbain et touristique et la gestion de la rareté des ressources naturelles et la lutte contre le dérèglement climatique.
Outre les financements ponctuels de projets, le groupe AFD vise à accompagner les politiques publiques marocaines par des aides-programmes, voire des appuis budgétaires sectoriels (emploi, éducation). Il développe depuis plusieurs années le recours à des concours "non souverain" (des prêts accordés sans la garantie de l’Etat), tient à préciser la responsable de l’Agence française.
Les interventions de l’AFD au Maroc se sont élevées à 380,3 millions d’euros en 2012, avant de reculer à 255 millions en 2013, puis à 180,5 millions en 2014.
La directrice du département Méditerranée et Moyen-Orient à l’AFD explique ce recul par l’importance des encours accordés au Maroc, qui a atteint le plafond des financements autorisés par les statuts du groupe AFD, une Agence publique française qui intervient au Maroc depuis 1992.
Pour elle, la réunion de haut niveau franco-marocaine, prévue le 28 mai prochain, constituera sans doute un moment fort pour procéder à une évaluation des actions du groupe AFD au Maroc et à la signature de plusieurs accords, qui apporteront un plus aux relations de coopération reliant le Maroc et la France, deux pays animés par la même volonté d’aller de l’avant pour renforcer la coopération dans les domaines traditionnels (industrie, entreprises, énergie ), mais également pour se réorienter vers de nouveaux domaines de coopération comme le numérique et le partenariat sur l’Afrique, notamment dans le domaine bancaire.
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