Le Maroc confiant en la capacité des pays non-alignés à s’adapter aux mutations mondiales ( Akherbach)

Dans une allocution au congrès de Belgrade à l’occasion du 50ème anniversaire de la création du Mouvement des non-alignés, Mme Akherbach a souligné l’impératif d’activer l’action de ce groupement, de renouveler ses structures et d’adapter son agenda aux priorités internationales en s’érigeant en force agissante à l’égard des questions prioritaires, selon une approche privilégiant le sens du compromis et de la concertation permanente.

Elle a soutenu que, devant les différentes questions globales qui ne cessent de poser des défis requérant des réponses communes, le Maroc souligne l’importance et la pertinence de l’action commune et de la concertation entre les pays membres du Mouvement à la faveur de la promotion de la coopération Sud-Sud, de la poursuite des programmes de coopération interrégionale et au sein des forums continentaux, de l’intensification de la coordination entre le G77 + la Chine et du renforcement de la coopération Nord-Sud à travers des partenariats multisectoriels et fructueux.

Seule cette option agissante, réaliste et pratique est capable de préserver le capital historique du Mouvement, sa portée symbolique et ses principes, pour en faire un groupement capable d’influer sur la scène internationale, a-t-elle noté.

Mme Akherbach a relevé que l’action du Mouvement à l’avenir consiste à s’aligner sur la démocratie en tant qu’un des droits des peuples qui ne saurait être reporté, sur le développement comme obligation internationale basée sur la solidarité, la durabilité et la bonne gouvernance et sur la paix et la sécurité comme option globale.

Sur la situation dans la région de l’Afrique du nord, elle a indiqué qu’à l’heure des aspirations à la démocratie et à la dignité, la pire des déceptions, qui ferait défaut au rêve des peuples, serait d’attiser les différends régionaux artificiels, de semer la discorde et de financer le séparatisme et le mercenariat. Elle a déploré, à cet effet, que le voeu d’un grand Maghreb uni sans frontières fermées et d’un espace maghrébin économiquement intégré au service du développement, de la stabilité et de la prospérité demeure, malheureusement, une aspiration populaire déférée pour des raisons incompréhensibles et inadmissibles pour le Maroc.

Au sujet du conflit artificiel autour du Sahara marocain, elle a regretté que certaines parties rejettent la logique des Nations-Unies à laquelle adhère le royaume et s’engage à appliquer de bonne foi conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, qui ne cessent d’appeler les parties à rentrer dans des négociations sérieuses et intenses pour parvenir à une solution politique privilégiant l’esprit du compromis et du réalisme.

Mme Akherbach a relevé que certaines parties font preuve d’un déni flagrant des dispositions du droit international humanitaire en refusant au Haut commissariat aux réfugiés de procéder au recensement des séquestrés dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, sachant que ce recensement est la condition première et la voie adéquate permettant de leur assurer la protection internationale et garantir leurs droits humanitaires.