Le Brésil est présidé par la Fifa, s’indigne l’ex-footballeur et député, Romario

Le Brésil est présidé par la Fifa, s
Le "véritable président du Brésil, c’est la Fédération internationale de football", affirme l’ancien footballeur brésilien Romario dans un entretien diffusé samedi sur les sites internet de plusieurs journaux.

Le Brésil, poursuit l’avant-centre de la Seleçao sacrée championne du monde en 1994, aujourd’hui député, a englouti deux fois plus d’argent dans l’organisation de la Coupe du monde que l’Allemagne en 2006 ou l’Afrique du Sud il y a quatre ans.

"C’est se foutre du monde. C’est se foutre de notre argent, de l’argent public. C’est un manque de respect, un manque de scrupules", dit l’élu.

Les sommes investies dans la construction et la rénovation des stades, poursuit-il, auraient permis de construire "8.000 écoles, 39.000 cars de transport scolaire et 28.000 terrains de sport dans tout le pays".

Le Brésil, où se déroule actuellement la Coupe des confédérations, sorte de répétition de la Coupe du monde, est depuis huit jours le théâtre de vastes manifestations dues au départ à l’augmentation des tarifs dans les transports publics. Les revendications sont désormais plus vastes et les manifestants s’indignent notamment des 28 milliards de reais (environ 9,5 milliards d’euros) investis dans l’organisation du Mondial.

"L’argent dépensé dans le stade Mane Garrincha de Brasilia aurait permis la construction de 150.000 habitations pour des familles modestes", dénonce Romario. "Mais non. Nous avons 1,5 milliard de reais dans un stade. Est-il magnifique ? Oui. Est-il pratique ? Pas vraiment", insiste l’ex-international qui dit parler en tant que "Brésilien" plutôt que comme footballeur ou député.

"Mais ce n’est pas tout: après la Coupe des confédérations, certaines choses devrons être refaites, parce qu’elles n’ont pas marché et quelques nouveautés devront être ajoutées pour la Coupe du monde. Et celui qui le décide, c’est le véritable président de notre pays, qui s’appelle la Fifa. La Fifa vient dans notre pays et créé un Etat dans l’Etat.

"La Fifa va faire un bénéfice de quatre milliards de reais qui devrait rapporter un milliard d’impôts, mais elle ne paiera rien. Ils viennent, il mettent le cirque en place, ils ne payent rien et ils emportent tout", s’indigne-t-il, évoquant le texte adopté par les élus du Congrès pour rendre la fédération internationale non imposable. C’était l’une des conditions à l’attribution du Mondial.

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