La visite de Kerry Kennedy à Tindouf est « politique plus qu’une mission d’observation des droits de l’Homme »

Le mouvement "Khat Achahid", un groupe dissident du "polisario", a considéré que la visite de Kerry Kennedy et de la délégation l’accompagnant aux camps de Tindouf a revêtu un caractère "politique plus qu’une mission d’observation de la situation des droits de l’Homme".

La Fondation Kennedy était plutô t intéressée par les rencontres avec "les pantins du polisario qui n’ont pas cessé de la saluer par des hourras, alors qu’elle ne s’est même pas donnée la peine de chercher à entrer en contact ou à communiquer avec les autres acteurs politiques, dont les militants de Khat Achahid", déplore le mouvement dans un communiqué adressé aux médias arabes et internationaux.

La délégation s’était pourtant engagée à rencontrer les opposants dans les camps de Tindouf, notamment les cadres de "Khat Achahid et les jeunes de la révolution sahraouie, qui "ont réclamé haut et fort le départ des dirigeants du polisario", relate la même source, ajoutant que la délégation "a limité ses rencontres aux membres des services de renseignement relevant de la direction et à leurs tortionnaires".

"C’est un scandale retentissant que Kerry Kennedy, qui prétend défendre les droits de l’Homme, serre la main des tortionnaires dont les mains sont encore maculées de sang des martyrs sahraouis des camps", regrette le mouvement, s’interrogeant sur les raisons ayant empêché la délégation de ne pas rencontrer "les militants de Khat Achahid, les jeunes de la révolution sahraouie, l’artiste Najem Allal, la famille de l’exilé Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud ou les victimes de la prison Arrachid et leurs familles pour déterminer leur sort et l’emplacement des tombes des martyrs".

Kerry Kennedy a "déçu tous les Sahraouis en s’entretenant uniquement avec les dirigeants du polisario sur les droits de l’Homme", souligne la même source, estimant que "le principe du respect des droits de l’Homme est un tout indivisible et ne doit pas être entaché par des considérations politiques".

"En tout état de cause, on ne pouvait espérer une attitude impartiale sur la question des droits de l’Homme de la part de ceux ayant fait le voyage dans les camps à bord d’un avion de la présidence algérienne", ironise "Khat Achahid".

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