La situation sécuritaire en Libye, « une source de préoccupation majeure » (ONU)

La situation sécuritaire en Libye, notamment au niveau des frontières, demeure "une source de préoccupation majeure", a averti, mardi, le représentant du Secrétaire général pour la Libye, Tarek Mitri, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la Libye.

"La sécurité le long des frontières libyennes demeure une préoccupation majeure compte tenu des capacités actuelles limitées et de l’impact possible des développements récents au Mali", a averti M. Mitri, également chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

"L’opposition des groupes armés radicaux à l’intervention militaire au Mali pourrait aggraver la situation suite aux affiliations idéologique ou ethnique ainsi que la porosité des frontières en Libye", a-t-il souligné.

La situation sécuritaire à l’Est du pays pose également "un sérieux défi au gouvernement et menace de faire dérailler ses tentatives pour assurer la stabilité", a ajouté le chef de la MINUL en citant de nombreux incidents sécuritaires et assassinats récents en Libye.

M. Mitri faisait notamment allusion à la tentative d’assassinat du 3 janvier contre le Président libyen, Mohamed Youssef el-Megarief, lors d’une visite à Sabha et des tirs, le 12 janvier, sur le véhicule du consul italien à Benghazi.

Toutefois, "si la situation sécuritaire reste précaire, les efforts entrepris pour réformer le secteur de la sécurité sont caractérisés par une plus grande cohérence", a-t-il ajouté, en se félicitant des efforts des diverses institutions libyennes en matière d’élimination des munitions non explosées et de gestion des munitions.

Le représentant du Secrétaire général de l’ONU a également souligné que plusieurs "décisions difficiles" doivent être prises par les autorités libyennes en ce qui concerne la rédaction de la constitution, la justice transitionnelle et la réconciliation.

"Pour l’avenir, il est nécessaire d’assurer un large appui à ces décisions et de rechercher un consensus sur les priorités nationales dans cette phase cruciale de consolidation de l’Etat démocratique", a estimé M. Mitri, en appelant toutes les parties libyennes à "s’engager dans un processus de dialogue national".

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