"L’ultimatum est le suivant : reconnaître les nouvelles autorités (pro-russes) en Crimée, déposer les armes et s’en aller, ou être prêt à subir un assaut", a dit Vladislav Seleznev, ajoutant qu’il en ignorait l’échéance précise.
L’Union européenne, partagée entre partisans d’une ligne dure et tenants d’un dialogue avec Moscou, réfléchissait lundi à des sanctions pour tenter de faire reculer la Russie en Ukraine.
Les ministres européens des Affaires étrangères étaient réunis en urgence pour s’entendre sur une position commune sur cette crise.
En l’absence de mesures de "désescalade" de la part de la Russie, l’UE pourrait décider de "suspendre" les discussions avec les autorités russes sur la libéralisation des visas, selon un projet de déclaration commune des 28.
Sont également évoquées des "mesures ciblées, y compris un embargo sur les armes". Mais cette partie pourrait être modifiée, voire supprimée des conclusions.
De telles menaces pourraient être avalisées par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, qui devraient se réunir cette semaine en sommet à Bruxelles.
Ils vont se retrouver "très prochainement", a déclaré lundi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Le sommet exceptionnel pourrait être organisé dès jeudi, selon des sources diplomatiques.
L’émissaire du gouvernement ukrainien pour la Crimée a appelé les Européens à adopter "une approche beaucoup plus forte" vis-à-vis de la Russie sur la crise en Ukraine.
"Il faut aller plus loin. La situation exige que l’on sorte des réponses habituelles. Il faut une approche beaucoup plus forte de l’Union européenne", a déclaré Boris Tarasiuk devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.