La Russie dément l’ultimatum lancé à l’Ukraine

Contrairement à une information relayée par l’agence russe, Interfax, la Russie n’aurait pas pas lancé d’ultimatum aux troupes ukrainiennes et parle de désinformation de la part de Kiev.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira une nouvelle fois lundi après-midi à New York à propos de la crise en Ukraine et en Crimée, a annoncé la présidence luxembourgeoise du Conseil. Cette réunion publique a été convoquée pour 15H30 (21H30 HB) à la demande de la Russie, ont indiqué des diplomates. Il s’agira de la troisième réunion d’urgence du Conseil en quatre jours sur ce dossier.

Les Etats-Unis ont prévenu lundi que tout ultimatum lancé par la Russie à l’Ukraine à propos de la Crimée constituerait une "escalade dangereuse" dans cette crise internationale.

Le département d’Etat était interrogé sur une déclaration d’un responsable du ministère ukrainien de la Défense selon laquelle les forces russes avaient adressé un ultimatum aux militaires ukrainiens en Crimée, les enjoignant de se rendre sous peine d’être attaqués.

La porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki a dit ne pas disposer d’"information indépendante" sur le sujet.

"Mais, bien entendu, ces informations aujourd’hui de menaces d’usage de la force contre des infrastructures militaires ukrainiennes, si elles étaient vraies, constitueraient selon nous une escalade dangereuse de la situation", a-t-elle commenté.

Mme Psaki a ajouté que Washington "en tiendrait la Russie directement responsable".

Elle a rappelé qu’"au cours des 72 dernières heures, la communauté internationale a été très unie", contre les agissements de Moscou en Crimée, notamment via "le communiqué fort du G7".

L’Ukraine a accusé lundi la Russie d’augmenter sa présence militaire en Crimée contrôlée de facto par des commandos armés, les Occidentaux multipliant les menaces d’isolement contre Moscou dans cette crise qui a semé un vent de panique sur les marchés financiers.

Dimanche, les sept pays du G7 avaient annoncé la suspension de leurs préparatifs pour le sommet du G8 en Russie, à Sotchi, en juin prochain.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry doit quitter Washington lundi soir et se rendre à Kiev mardi, en signe de soutien au nouveau régime ukrainien face à "l’occupation" de la Crimée par la Russie, selon Washington.

Des entretiens étaient également prévus entre M. Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov, mercredi et jeudi, en marge de réunions internationales à Paris et à Rome. Ces entrevues sont "toujours en train d’être finalisées", a dit Jennifer Psaki, sans confirmer qu’elles auront lieu, ni dire si elles seraient annulées.

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