La révolution populaire a coûté à l’économie tunisienne des pertes de 1,6 milliard d’euros (Friaa)

Les derniers événements survenus en Tunisie ont causé 3 milliards de dinars (1,6 milliard d’euros) de pertes à l’économie, a déclaré, lundi, à la télévision publique le ministre de l’Intérieur Ahmed Friaa. Ce dernier figure parmi les 19 ministres du nouveau gouvernement d’union nationale, comprenant notamment trois chefs de l’opposition et huit ministres de l’équipe sortante.

Par ailleurs, dans une déclaration à la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya, le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi a annoncé, lundi, l’organisation d’élections générales en Tunisie dans "six mois au plus tard". "Des élections seront organisées dans six mois au plus tard", a déclaré M. Ghannouchi, peu après avoir annoncé la formation d’un cabinet d’union nationale chargé de gérer la transition jusqu’aux prochaines élections. "La Constitution prévoit la tenue d’élections dans 45 à 60 jours (…), un délai qui n’est pas suffisant" pour mener les réformes nécessaires à l’organisation d’élections démocratiques, a-t-il ajouté.

Un délai de six mois, convenu lors des consultations avec les partis d’opposition ayant précédé la formation du gouvernement d’union nationale, "est raisonnable", a-t-il estimé. Ce délai permettra au gouvernement de "réformer la législation" et donnera "aux partis le temps de s’organiser et de se préparer aux élections pour que le scrutin ne soit pas de pure forme", a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs annoncé que "la sécurité commence à se rétablir progressivement" en Tunisie, en proie à des actes de pillage et des exactions, notamment à Tunis et sa banlieue. "L’armée nationale applique des décisions des autorités civiles. L’armée respecte la République, ce qui est à l’honneur de la Tunisie", a-t-il dit en réponse à une question sur le rôle des militaires dans le rétablissement de l’ordre dans le pays.

Une amnistie générale, réclamée depuis des décennies par l’opposition et les organisations de la société civile, "sera à l’ordre du jour du gouvernement", a par ailleurs assuré M. Ghannouchi, estimant qu’une telle mesure est de nature à "créer une nouvelle atmosphère et à favoriser une réconciliation" nationale.

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