La prochaine réunion de l’ICCAT au Cap du 16 au 26 novembre 2013

La prochaine réunion de l’ICCAT (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) aura lieu, du 16 au 26 novembre 2013, dans la ville sud-africaine du Cap.

"D’autres réunions intersessions se tiendront également pendant l’année et les informations s’y rapportant seront publiées en temps opportun dans la rubrique + Réunions + du site web de l’ICCAT", lit-on sur le web-site de cette organisation-intergouvernementale, qui regroupe 48 parties contractantes.

Lors de sa précédente assemblée extraordinaire à Agadir (12/19 novembre courant), l’ICCAT a décidé une légère hausse des quotas de pêche du thon rouge à 13.500 tonnes pour les deux années à venir, contre 12.900 tonnes au titre des deux années précédentes 2011 et 2012.

Cette décision a été saluée par nombre d’ONGs internationales dans la mesure où elle a respecté les recommandations du Comité permanent pour la recherche et les statistiques (SCRS) relevant de l’ICCAT.

Lors d’une réunion en octobre dernier à Madrid, ce même organe scientifique avait fait état, pour la première fois en dix ans, d’un rétablissement du stock de thon rouge, émettant toutefois de larges réserves quant à l’ampleur de ce recouvrement.

"Le TAC (total des prises admissibles, NDLR) devra être fixé à 13.400 tonnes tous les ans, prenant effet à partir de 2013 et par la suite, jusqu’à ce que le TAC soit changé en suivant l’avis du SCRS", précise un rapport de l’ICCAT, au terme de sa 18ème réunion extraordinaire à Agadir (Maroc).

Le rapport relève que "compte tenu de l’allocation historique pour ce stock, l’Algérie reçoit une allocation supplémentaire et temporaire de 100 t/an au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures", ajoutant que le quota de ce pays, qui a perdu une bonne partie de sa part depuis 2010, "sera considéré de manière prioritaire lors des prochaines révisions du TAC et de l’allocation".

La même source relève aussi qu’"en 2013, le transfert de quota de 10 tonnes du Taipei chinois à l’Egypte devra être autorisé".

Le quota qui revient au Maroc est de l’ordre de 1270.47 tonnes, alors que celui de l’Union européenne est passé à 7548.06, contre 1139.55 pour le Japon et 1057 pour la Tunisie et 937.65 pour la Libye.

Le SCRS réalisera une actualisation de l’évaluation des stocks et fournira un avis à la Commission, explique le rapport, ajoutant que cet organe devra Âœuvrer en vue du développement de nouvelles approches de modélisation et de données d’entrée pour les évaluations dans le but de minimiser les incertitudes, lesquelles devront être utilisées dans une évaluation des stocks en 2015 et par la suite tous les trois ans.

Les travaux de la réunion d’Agadir, qui se sont poursuivis à huis-clos, se sont articulés autour d’une série de recommandations et de rapports scientifiques relatifs aux thonidés, à l’amélioration des statistiques et des mesures de conservation et de gestion de cette espèce et à l’organisation administrative et financière de l’ICCAT.

Le constat établi par le SCRS, en octobre dernier à Madrid, quoique nuancé, contraste avec celui de 1998, quand la même instance lançait un cri d’alarme, affirmant que la surpêche menaçait la survie de ce gros poisson prédateur dont les populations de l’Atlantique du nord-est se reproduisent au printemps en Méditerranée.

En 2010, l’Union européenne est allée jusqu’à demander, sans succès, l’inscription de cette espèce sur la liste rouge de la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites), un prélude à l’interdiction de sa commercialisation.

Depuis, la donne a changé de manière drastique. De plus de 50 mille tonnes par an dans les années 90, l’entrée en vigueur du système des quotas a ramené les prises à 28,5 tonnes, en 2008, puis à 22 mille tonnes en 2009, ensuite à 13,5 mille tonnes l’année d’après, avant de descendre à 12,9 mille tonnes entre 2011 et 2012.

Au Maroc, la pêche des espèces de thonidés et des espèces apparentées a atteint une production de 8.584 tonnes au cours de l’année 2011, contre 10.722 tonnes en 2010, soit une baisse d’environ 20 % en termes de volume.

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