La menace terroriste s’est renforcée ces dernières heures (Hortefeux)

menace terroriste s’est « réellement renforcée » en France, a déclaré jeudi 16 septembre Brice Hortefeux. Le ministre de l’intérieur visitait le dispositif de sécurité déployé sous la tour Eiffel, visée mardi soir par une alerte à la bombe qui s’est révélée sans objet.

Il y a un faisceau d’indices ces derniers jours et ces dernières heures qui fait que la menace est réellement renforcée." Le ministre a notamment évoqué l’enlèvement dans la nuit de mercredi à jeudi de cinq Français, travaillant pour les sociétés Areva et Satom (filiale du groupe Vinci), dans le nord du Niger, une zone où se trouvent des insurgés d’Al-Qaida au Maghreb islamique.

NIVEAU ROUGE POUR LE PLAN VIGIPIRATE

"Cela suppose une vigilance renforcée", a affirmé Brice Hortefeux. Le ministre a alors annoncé qu’il avait réuni ce jeudi matin au ministère les responsables des services de renseignement. Il a aussi souligné que le plan Vigipirate, destiné à prévenir les menaces ou à réagir face aux actions terroristes, était toujours au niveau rouge renforcé, l’avant-dernier sur l’échelle de gravité des risques, depuis les attentats de Londres en 2005.

Au début du mois d’août, le gouvernement avait décidé de renforcer la vigilance devant les lieux de culte sensibles, les sites touristiques, les espaces accueillant de grands événements, les grands magasins et les grands centres commerciaux, après la mort de l’otage français Michel Germaneau dans le Sahel.

Dans un entretien publié, samedi 11 septembre, par le Journal du Dimanch, le patron de l’antiterrorisme français Bernard Squarcini avait assuré que la menace d’un attentat sur le sol français "n’a jamais été aussi grande", citant comme principale source d’inquiétude Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

"Nous sommes aujourd’hui au même niveau de menaces qu’en 1995", année marquée par une vague d’attentats en France, avait estimé le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). "Tous les clignotants sont dans le rouge", avait-il ajoutél. "Aujourd’hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des raisons objectives d’être inquiets.".

Le patron de la DCRI avait relevé ue la France "fait l’objet d’un intérêt très particulier de certains mouvements islamistes radicaux", "à cause de son histoire, de son engagement en Afghanistan, de prises de positions fermes en matière de politique étrangère et de débats de société comme la loi sur le voile intégral".

Mais le chef de la DCRI avait démenti toute radicalisation significative des musulmans de France. "Sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème" et une "trentaine" de lieux de culte sur quelque 1 800. Interrogé plus précisément sur le niveau de menace que représente AQMI, le patron de l’antiterrorisme répond: "On s’attend à avoir des attentats sur notre territoire". Il a répété que ses services déjouaient "en moyenne deux attentats par an".

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