Nicolas Anelka, ancien attaquant de l’équipe de France, a fêté un but en championnat d’Angleterre par un signe créé par Dieudonné et baptisé "quenelle", interprété par certains comme un salut antisémite, par d’autres comme un simple bras d’honneur contre le système.
Le footballeur a expliqué sur son compte Twitter que son geste avait "juste" été une "dédicace à (son) ami humoriste Dieudonné", que le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, tente d’empêcher de se produire sur scène en raison de spectacles relevant selon lui d’une "mécanique de la haine".
Dans un communiqué, la Grande Mosquée de Paris qualifie la "quenelle" de "geste hybride entre le salut nazi et le bras d’honneur inversé", ajoutant que le sport représente "des valeurs hautement humanistes et universelles de paix, de convivialité et de fraternité".
De son côté, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a dénoncé dans un communiqué "la lâcheté du soutien de Nicolas Anelka à Dieudonné", assurant "qu’à l’instar de Dieudonné qui se cache sous le masque de l’humour, les personnes qui miment le geste de la +quenelle+ n’assument pas leur antisémitisme".
La ministre française des Sports, Valérie Fourneyron, a qualifié samedi le geste d’Anelka, qui consiste à tenir un bras tendu vers le bas et l’autre croisé en travers de la poitrine, de "provocation choquante, écoeurante".