
Le chef de la diplomatie britannique William Hague avait indiqué lors d’une présentation au parlement que tout le personnel sera évacué et que l’ambassade d’Iran sera fermée. "Si un quelconque pays rend impossible le fait que nous opérions sur son sol, il ne doit pas s’attendre à ce que son ambassade fonctionne sur notre territoire", a déclaré M. Hague.
Mardi, plusieurs manifestants iraniens se sont introduits dans l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, ont saccagé et mis le feu dans plusieurs bureaux de l’ambassade.
La France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont aussi rappelé leur ambassadeur à Téhéran pour des consultations sur les mesures à prendre. La Norvège a fermé son ambassade en Iran par mesure de précaution. L’Italie envisage également de fermer son ambassade à Téhéran et va convoquer l’ambassadeur d’Iran à Rome pour lui demander des garanties en ce qui concerne la sécurité des diplomates sur place, selon le ministre des Affaires étrangères Giulio Terzi.
Washington a fermement condamné l’attaque contre l’ambassade britannique, tout comme la Chine et la Russie.
Le gouvernement iranien a exprimé ses regrets pour le «comportement inacceptable» des émeutiers, qui auraient agi en marge d’une manifestation contre les Britanniques autorisée par le gouvernement. Mais le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a affirmé que le saccage commis par des étudiants résultait de «plusieurs décennies de comportement dominateur du Royaume-Uni».
Les incidents sont survenus deux jours après le vote, dimanche au Parlement iranien, d’une loi réduisant les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni en réponse au soutien de Londres au renforcement des sanctions occidentales contre Téhéran. Les parlementaires avaient alors promis d’expulser l’ambassadeur britannique.