Lors d’un entretien, vendredi à Paris, avec le Secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, le président français Nicolas Sarkozy a "rappelé le soutien de principe de la France à la nouvelle approche de la défense anti-missile proposée par le Président des Etats-Unis et actuellement débattue à l’OTAN", précise l’Elysée dans un communiqué.
Une décision pourrait être prise lors du Sommet de l’OTAN, prévu le 20 novembre à Lisbonne, "sur la base d’un projet réaliste, adapté à l’évolution de la menace balistique que font peser certains programmes au Moyen-Orient et accompagné d’un dialogue avec la Russie en vue d’une coopération", a ajouté la présidence française.
Lors de cet entretien, MM. Sarkozy et Rasmussen ont eu des échanges "chaleureux et constructifs" sur toutes les questions à l’ordre du jour du sommet de Lisbonne, selon l’Elysée.
Le président français a réaffirmé le caractère central des engagements de défense collective de l’article 5 du traité de l’Atlantique nord, soulignant le soutien de la France à l’adaptation de l’Alliance atlantique aux nouvelles menaces et à la réforme en profondeur de l’OTAN, que nous avons souhaitées dans le cadre de la décision de pleine participation aux structures de l’Organisation.
Les deux parties ont estimé qu’aussi longtemps qu’il existera des armes nucléaires, l’Alliance atlantique restera une alliance nucléaire. Le chef de l’Etat français a confirmé que les forces nucléaires françaises, indépendantes et qui ont leur rôle de dissuasion propre, "continueront de contribuer à la dissuasion globale et à la sécurité des Alliés".
Quatre jours avant sommet réunissant Sarkozy avec le Président russe Dmitri Medvedev et la Chancelière allemande Angela Merkel, le président français a évoqué lors de cet entretien le partenariat avec la Russie.
Il a, à cet égard, apporté "son plein soutien à une relance des relations de l’OTAN avec la Russie par des projets concrets ainsi qu’à la perspective d’un sommet OTAN/Russie".
"La relation OTAN/Russie contribue à la construction d’un espace commun de paix, de stabilité et de sécurité pour tous", estime la présidence française.
Concernant l’Afghanistan, les deux parties ont examiné les progrès des opérations en cours et marqué leur accord pour que le sommet de Lisbonne lance un "processus de transition des responsabilités de sécurité aux forces afghanes dans les zones où la situation le permet".
"L’Afghanistan ne redeviendra en aucun cas un refuge des terroristes et une base de départ pour leurs activités criminelles. Il en va de notre sécurité", souligne l’Elysée.
(Source MAP)