La France continue de réclamer le départ de Bachar al Assad

La France continue de réclamer le départ de Bachar al Assad
Le président François Hollande a demandé lundi au nouveau représentant spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, d’oeuvrer pour "obtenir d’abord la cessation des violences" dans ce pays.

Pour le chef de l’Etat français, "il ne peut y avoir de solution politique" en Syrie "sans le départ de Bachar al Assad" du pouvoir qu’il exerce depuis douze ans.

François Hollande est le premier dirigeant à recevoir Lakhdar Brahimi depuis sa nomination, vendredi, au poste de médiateur international pour la Syrie jusqu’ici occupé par Kofi Annan, démissionnaire à la fin du mois.

Lors d’un entretien de 45 minutes à l’Elysée, François Hollande a assuré son hôte du soutien de la France et l’a invité "à tout mettre en oeuvre afin d’obtenir d’abord la cessation des violences", peut-on lire dans un communiqué de la présidence.

Pour le chef de l’Etat, "il ne peut y avoir de solution politique sans le départ de Bachar al Assad". Une position qui diffère de celle tenue jusqu’ici par Ladhkar Brahimi, qui a déclaré ce week-end qu’il était trop tôt pour dire si Assad devait se retirer. (voir )

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a reçu Lakhdar Brahimi à la suite du président, demande lui aussi "une cessation rapide des hostilités", selon un communiqué du porte-parole adjoint du Quai d’Orsay.

FABIUS RE€OIT MARDI LE CONSEIL NATIONAL SYRIEN

La France plaide pour "la préparation de la transition politique, en lien avec l’opposition syrienne, dans l’intérêt de tous les Syriens et avec pour objectif la fondation d’une Syrie libre et démocratique, respectueuse des droits de l’Homme et des minorités".

Laurent Fabius s’est rendu la semaine dernière au Liban, en Jordanie et en Turquie, trois pays voisins, pour évoquer la situation syrienne. Le chef de la diplomatie doit rencontrer mardi à Paris des représentants du Conseil national syrien, dont son président M. Abdelbaset Sieda.

A sa sortie de l’Elysée, Lakhdar Brahimi s’est déclaré "sensible au geste du président François Hollande d’avoir pris l’initiative de demander à me voir et de m’avoir reçu".

La France "est un pays important dans tout ce qui se passe autour de la Syrie, donc c’est très utile pour moi pour ma mission", a ajouté en français le diplomate algérien .

Recevoir Lakhdar Brahimi dès son retour de vacances était peut-être aussi un moyen pour François Hollande de couper court aux critiques de la droite l’accusant de faire "le service minimum" sur le dossier syrien. ( )

Paris a envoyé une mission médico-chirurgicale à la frontière jordano-syrienne pour porter secours aux réfugiés syriens et aux blessés.

La France a également convoqué pour le 30 août une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l’Onu, dont elle a pris la présidence tournante le 1er août.

Les Nations unies font désormais état de 18.000 morts et de 170.000 réfugiés liés au conflit syrien depuis le début des troubles, il y a dix-huit mois.

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