"Cet entêtement est absurde : Gbagbo n’a désormais plus aucune perspective, tout le monde l’a lâché. Il est +bunkerisé+ dans sa résidence. Nous allons donc poursuivre avec l’ONU les pressions pour qu’il accepte de reconnaître la réalité : il y a un seul président légal et légitime aujourd’hui, il s’appelle Alassane Ouattara", a déclaré M. Juppé sur la radio +France Info+.
"J’espère bien que la persuasion va finir par l’emporter et qu’on évitera de reprendre des opérations militaires", a ajouté le chef de la diplomatie française, précisant que Gbagbo ne peut négocier actuellement que "les conditions de son départ".
"Nous avons demandé à l’ONU de lui garantir son intégrité physique ainsi qu’à sa famille, et d’organiser les conditions de son départ (…) La France est là pour faciliter les choses", a indiqué M. Juppé.
Evoquant l’après-Gbagbo, le ministre a souligné qu’il faut maintenant "passer à l’autre phase, la reconstruction de ce pays dévasté depuis des mois sans parler de ce qui s’est passé depuis une dizaine d’années (…) La première chose à faire c’est le pardon pour tous ceux qui se sont fourvoyés, la réconciliation nationale, la constitution d’un gouvernement d’union nationale (…) Il va falloir assouplir les sanctions pour reconstruire économiquement ce pays qui a beaucoup de potentialités".
Mardi soir, M. Juppé avait confirmé que deux généraux du clan Gbagbo étaient en train de "négocier les conditions de sa reddition", après l’assaut donné par les combattants de Ouattara contre la résidence du président sortant.