La chute de Kadhafi met l’Algérie devant de sérieuses difficultés de voisinage et d’intégration régionale (El Pais)

L’effondrement du régime Kadhafi isole l’Algérie et la met devant de « sérieuses difficultés de voisinage et d’intégration régionale », écrit mercredi le journal Espagnol « El Pais ».

Après six mois de guerre civile, le Conseil National de Transition (CNT) a réussi à renverser le régime Kadhafi et les pays voisins Nord Africains ont fini par reconnaître sa légitimité "à l’exception de l’Algérie", indique le journal.

Il rappelle que contrairement à la Tunisie, à l’Egypte et au Maroc qui ont reconnu le CNT, les autorités Algériennes, ont, tout au long de ces derniers mois, adopté une attitude réticente à reconnaître le CNT, et se sont opposées à toute intervention de l’OTAN en Libye, justifiant cette attitude par le fait que le régime Kadhafi est "l’unique rempart contre le terrorisme et pour éviter que la Libye ne devienne un second Afghanistan".

De même, elles se sont efforcées de démentir fermement les rumeurs sur leur aide à Kadhafi en autorisant le transit d’armement et l’envoi de mercenaires du Polisario pour lutter aux côtés du dictateur Libyen, ajoute-t-il.

"Mais après la chute du régime Kadhafi, l’Algérie va faire face à de sérieuses difficultés de voisinage et d’intégration régionale", selon "El Pais" qui cite le politologue Algérien, Mohamed Chafik Mesbah, auteur d’un essai intitulé "L’Algérie problématique".

Comme preuve de ces difficultés de voisinage, le journal mentionne le saccage perpétré lundi contre l’ambassade Algérienne à Tripoli et les témoignages fréquents dans la presse d’Alger de citoyens Algériens résidant en Libye ayant fait l’objet de menaces de mort ces derniers jours.

"La chute du clan de Tripoli met les autorités algériennes dans l’oeil de l’ouragan", ajoute le journal, citant le directeur du journal Algérien "El Watan", Omar Belhouchet.

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