M. Amrani a estimé, dans un entretien diffusé lundi par la chaîne de télévision France 24, que la construction du Maghreb est "une aspiration populaire, une opportunité économique pour les entreprises, mais aussi un impératif sécuritaire".
"Nous avons besoin d’une volonté politique pour avancer", a-t-il dit, relevant qu’au Maroc il s’agit d’une "ambition souveraine qui est partagée aujourd’hui par les autres partenaires du Maghreb et qu’il faut juste le coup de pouce et l’accélérateur pour aller de l’avant".
Au sujet de la question du Sahara, le ministre a souligné qu’il existe actuellement une dynamique qu’il incombe de préserver, laquelle dynamique a été créée par la présentation par le Maroc d’un projet d’autonomie qui a été considéré par la communauté internationale comme sérieux et crédible.
"Nous sommes engagés dans le cadre des paramètres arrêtés par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui sont l’esprit de compromis et la négociation. Nous allons continuer à soutenir Ban Ki-moon (secrétaire général de l’ONU) et le processus de négociation et nous allons y participer de bonne foi", a poursuivi le ministre.
Evoquant le processus démocratique engagé au Maroc, M. Amrani a rappelé que le pays a commencé les réformes il y a plus de 12 ans, lesquelles "ont visé non seulement l’élargissement du champ des libertés, mais également l’ouverture économique, puisque "la priorité du Maroc consiste en la création d’emplois pour répondre aux attentes des jeunes, à travers la création d’entreprises".
Pour lui, d’autres chantiers de réformes sont également en cours, notamment celles de la justice et de l’éducation, outre une bonne gouvernance, expliquant que "le Maroc est engagé et déterminé à aller aussi loin que possible dans cette modernisation économique. Le processus (des réformes) au Maroc est irréversible".
Evoquant, d’autre part, le dossier de la Syrie, M. Amrani a rappelé que le "Maroc a toujours été engagé pour la recherche d’une solution politique à la crise syrienne", notant que "le statut quo est intenable".
"Nous assistons à des violences quotidiennes contre des civils. S’il n’y a pas de décisions rapides pour mettre fin à cette effusion de sang, la Syrie risque de sombrer dans la guerre civile aux perspectives incertaines", a prévenu le ministre.
Aujourd’hui, a-t-il dit, il s’agit de "mobiliser la communauté internationale pour trouver une solution politique qui respecte les paramètres de la Ligue arabe qui a initié un processus de sortie de crise en Syrie sur la base d’une réconciliation nationale, d’une transition démocratique et du respect de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de la Syrie".
