L’ONU appelle à une enquête internationale sur « la répression violente des manifestations » en Libye
"La cruauté avec laquelle les autorités libyennes et leurs mercenaires auraient tiré à balles réelles et avec des munitions contre des manifestants pacifiques est inadmissible", a indiqué Mme Pillay, dans un communiqué.
Elle a affirmé que "la communauté internationale doit s’unir pour condamner de tels actes et prendre des engagements sans équivoque pour que justice soit rendue aux milliers de victimes de cette répression."
Citant l’usage rapporté de mitrailleuses, de tireurs d’élite et d’avions militaires contre les manifestants, la Haut commissaire aux droits de l’homme a déclaré que "ces allégations extrêmement graves d’actes commis au mépris du droit international ne doivent pas passer sans une enquête complète et indépendante ".
"La protection des civils doit toujours être la considération primordiale dans le maintien de l’ordre et la primauté du droit ", a-t-elle insisté, appelant les autorités libyennes à "cesser immédiatement de tels actes illégaux de violence contre les manifestants ". "Des attaques systématiques et généralisées contre la population civile peuvent constituer des crimes contre l’humanité ", a-t-elle averti.
"Le peuple libyen est fatigué de la corruption, de voir la richesse et les ressources profiter à quelques uns seulement, fatigué d’être sans emploi et de voir ses droits ignorés. Il veut avoir son mot à dire dans le gouvernement et un rôle dans l’économie et il ne sera pas réduit au silence ", a signalé Mme Pillay.