L’hébreu et ses sciences ont trouvé au Maroc une terre fertile pour se développer et s’épanouir (Chercheur)

L’hébreu et ses sciences ont trouvé au Maroc et en Andalousie, à l’époque s’étalant entre le 8è siècle et le 19è siècle, une terre fertile pour se développer et s’épanouir et devenir une composante essentielle de la culture maroco-andalouse, a affirmé à Marrakech, le spécialiste du patrimoine judéo-marocain, Ahmed Chahlane.

Présentant l’expérience marocaine du vivre ensemble et de la cohabitation dans le cadre de la Rencontre sur "Les Droits des Minorités Religieuses dans les Pays musulmans: Le Cadre Légal et l’Appel à l’action", M. Chahlane a relevé que le Maroc a constitué une source d’inspiration pour la culture judéo-arabe en Andalousie et pour les scientifiques juifs marocains, qui ont publié des œuvres dans toutes les sciences arabo-islamiques à l’époque.

Les savoirs arabes et les lieux d’apprentissage comptaient une multitude d’érudits juifs marocains, d’où l’on peut déduire que la langue arabe était parlée couramment par les Juifs marocains, a-t-il ajouté, relevant que la capitale spirituelle du Royaume était le point de départ des connaissances arabo-islamiques et des sciences hébraïques.

Selon M. Chahlane, la diffusion de la langue arabe parmi les Juifs marocains est une illustration de l’apogée des connaissances juives à cette époque de l’histoire du Maroc, faisant savoir que les programmes d’enseignement locaux de la communauté juive depuis 1861 comportaient l’enseignement des langues française, anglaise, espagnole et italienne ainsi que les mathématiques, l’ingénierie, la physique-chimie, l’histoire et géographie en plus de la langue arabe, l’hébreu et les sciences du Torah.

Par ailleurs, l’intervenant a relevé que les Juifs marocains ont influencé la musique marocaine, en plus de leurs publications sur les proverbes qui attestent de la grande cohésion de la société marocaine.

Organisé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et le Forum pour la Promotion de la paix dans les sociétés musulmanes du 25 au 27 janvier, ce congrès connaît la participation de nombreuses personnalités dont des ministres, Ouléma, chercheur(e)s et représentant(e)s des religions concernées par la question relative au statut des minorités en terre d’Islam ainsi que des organisations internationales.

Au menu de cette rencontre des ateliers et trois plénières axées notamment sur "le cadrage et la fondamentalisation de la question des minorités religieuses dans les pays musulmans", "la citoyenneté et l’Autre dans la vision islamique" et "le vivre ensemble dans l’expérience historique de l’Islam".

Les participants débattront de thématiques se rapportant aux "bases de la citoyenneté contractuelle à partir du document de la Médine", aux "travaux d’orientalistes sur le document de Médine", aux "perspectives de la citoyenneté dans la pensée islamique contemporaine", à "l’Autre dans la vision islamique", à "l’expérience ottomane et le système millets", et à "l’expérience marocaine du vivre ensemble des religions".

Les travaux de cette rencontre seront sanctionnés par l’adoption de la Déclaration de Marrakech et la publication par l’organisation "Religions pour la paix" d’un document de soutien à la Déclaration de Marrakech et la lutte contre l’islamophobie.

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