L’ex-ministre français fraudeur quitte le Parti socialiste, sa femme suspendue de son poste au Sénat
L’ex-secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud, appelé par le PS à «tirer les conséquences» de ses déboires fiscaux, a annoncé ce lundi soir qu’il quittait le Parti socialiste mais ne démissionnait pas de son mandat de député.
«Après m’être entretenu ce lundi soir avec Jean-Christophe Cambadélis, j’ai décidé de me mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l’Assemblée nationale (…) Mais je veux rappeler que l’enchaînement de négligences choquantes qui m’ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur (…) Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges» lors des législatives de 2017, écrit-il.
«Il a commis des actes qui vont à l’encontre des valeurs de la gauche, a réagi sur BFMTV ce lundi soir Juliette Méadel, porte-parole du PS. Il aurait dû prendre ses responsabilités. C’est une décision ambiguë, mais on ne peut pas démissionner un député. C’est une garantie de la séparation des pouvoirs».
L’étau se resserrait autour de Thomas Thévenoud. Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, avait annoncé ce lundi avoir convoqué l’éphémère secrétaire d’Etat au Commerce extérieur pour «tirer les conséquences» de sa défaillance fiscale sur son mandat de député, qu’il disait vouloir garder contre l’avis d’une majorité de personnalités, à droite comme à gauche, dont le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone.
Sandra Thévenoud, l’épouse de Thomas Thévenoud, congédié du gouvernement pour ses déboires fiscaux, a été «mise en congé, sans traitement» de la présidence du Sénat, a annoncé ce lundi soir le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel.
La suspension de l’actuelle chef de cabinet de Jean-Pierre Bel est en vigueur jusqu’au 30 septembre, date à laquelle il cessera d’être président de la Haute Assemblée, a-t-il précisé.