S’adressant au Conseil de sécurité lors d’un débat sur ce dossier, Mme Zerrougui a aussi fait état du recrutement d’enfants-soldats par des "milices alliées au gouvernement irakien" et luttant contre l’EI.
Les jihadistes "utilisent des garçons âgés d’à peine 13 ans pour transporter des armes, garder des endroits stratégiques et arrêter des civils (…). D’autres enfants participent à des attentats suicide", a-t-elle déclaré.
Par ailleurs elle a noté que "de nombreux enfants" avaient été arrêtés par le gouvernement irakien en juillet et qu’on ne connaissait pas leur lieu de détention.
"Je suis consternée par le mépris total pour la vie humaine dont a fait preuve l’Etat islamique lors de son avancée rapide en Syrie et en Irak", a souligné Mme Zerrougui.
L’Etat islamique, qui a conquis de vastes territoires à cheval entre Syrie et Irak, figure depuis 2011 sur une liste noire de l’ONU en raison notamment de ses attaques contre des écoles.
Mme Zerrougui a aussi souligné "le bilan terrible" du conflit à Gaza pour les enfants, rappelant que plus de 700 enfants palestiniens avaient été tués et au moins 3.106 blessés ou mutilés dans l’offensive menée par l’armée israélienne.
"Au moins 244 écoles, dont 75 écoles de L’UNRWA (Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens) ont subi des tirs de la part des forces armées israéliennes, qui ont utilisé une école comme base militaire", a-t-elle affirmé.
Elle a aussi dénoncé de "graves exactions commises contre les enfants" au Nigeria par le groupe islamiste armé Boko Haram, en Libye, en Afghanistan, en République centrafricaine, au Mali ou au Soudan du sud.
Le rapport annuel des services de Mme Zerrougui pour 2013, publié en juillet, recense des exactions commises contre des enfants dans 23 situations de conflit dans le monde. Il accuse sept armées nationales et 50 groupes armés d’utiliser des enfants-soldats, notamment en RCA, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et en Syrie.