L’état actuel de la Ligue arabe nécessite l’accélération de son rythme de réforme (Mezouar)

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a indiqué que l’état actuel de la Ligue arabe nécessite l’accélération de son rythme de réforme.

Dans une interview au journal koweitien "Annahar" publiée lundi, en marge de sa participation à la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes, préparatoire du 25ème Sommet de la Ligue arabe, le ministre relève que l’état actuel de la Ligue arabe traduit le manque en son sein de mécanismes à même de répondre aux problématiques et aux questions du 21ème siècle, soulignant que la réforme de l’organisation panarabe s’impose parmi les questions prioritaires pour les pays arabes.

Tout en soulignant que les dirigeants des pays arabes sont conscients de la sensibilité de cette période, M. Mezouar a fait état d’une mobilidation générale pour contribuer à trouver des solutions appropriées aux problèmes posés au niveau arabe, pour répondre aux aspirations des peuples et faire face aux défis de la période, à la lumière des grandes mutations survenues au niveau mondial.

"Cette situation appelle à des positions claires et audacieuses", a-t-il insisté.

Par ailleurs, le ministre a qualifié de "stratégique" la relation du Maroc avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), soulignant l’existence d’une coopération qui se développe, grâce à une vision stratégique et une volonté commune de bâtir des relations de qualité avec un groupement considéré comme "un modèle de l’intégration arabe, appelé à se renforcer".

"La dimension stratégique de la relation Maroc/ CCG est basée sur la mise en place d’un partenariat multipartite qui sera bénéfique à tous les pays", a-t-il affirmé, précisant que des actions sont en cours pour améliorer les mécanismes et diversifier les outils de travail qui portent aussi bien sur les volets économique et financier que la coopération sécuritaire, culturelle et judiciaire.

Evoquant l’avenir de la construction maghrébine, M. Mezouar a réaffirmé la position du Maroc qui "demeure convaincu et attaché à la nécessité d’édifier l’Union du Maghreb Arabe (UMA), car c’est une fatalité stratégique et historique et aucun pays de la région ne peut continuer à se situer en dehors des groupements qui déterminent la compétitivité des pays".

M. Mezouar a déploré l’existence d’obstacles empêchant toujours la construction maghrébine, soulignant que ces difficultés ont trait à la situation régionale. Il a souligné à cet égard que "le différend entre le Maroc et l’Algérie affecte négativement ce processus".

Il a rappelé que lors de la dernière réunion de Tripoli, à l’occasion du 25-ème anniversaire de la création de l’UMA, le Maroc a proposé la tenue d’un sommet à cette occasion, saluant l’initiative tunisienne pour la tenue d’un sommet maghrébin et réitérant l’appui du Royaume à ce type d’initiatives sur la base ses convictions constantes.

M. Mezouar a insisté sur la nécessité de laisser de côté les différends pour se concentrer sur l’édification d’un groupement solide au service des intérêts des peuples de la région.

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