L’attentat suicide dans une gare du sud de la Russie fait au moins 16 morts

D’après le site internet Lifenews.ru, la femme qui s’est fait exploser à Volgograd est Oksana Aslanova, dont la tête arrachée a été découverte sur les lieux de l’attentat.
« Aslanova a été mariée deux fois à des rebelles. Ses deux époux ont été tués par les forces russes », affirme ce site spécialisé dans les scoops, pour lequel c’est donc une « veuve noire », comme on surnomme ces femmes kamikazes.

Pour les enquêteurs, la kamikaze a été assistée d’un complice identifié pour l’heure uniquement par son nom de famille, Pavlov.
Recherchée depuis juin 2012, Oksana Aslanova était amie d’une autre kamikaze qui avait tué six personnes à Volgograd en octobre en se faisant exploser dans un autobus rempli d’étudiants, écrit Lifenews.ru.

Au moins 16 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées dimanche lorsqu’une femme s’est fait exploser dans une gare de Volgograd (sud-ouest de la Russie), proche de l’instable Caucase russe, ravivant les craintes sur la sécurité aux JO-2014 à Sotchi.

"Un engin explosif a sauté à environ 13H00 (09H00 GMT) près de l’entrée de la gare ferroviaire à Volgograd (ex-Stalingrad). Selon de premières évaluations, il a été déclenché par une femme kamikaze", a indiqué le comité d’enquête russe dans un communiqué, annonçant l’ouverture d’une enquête pour "attentat terroriste".

Cette explosion "effrayante", ont raconté des témoins, survenue à six semaines des jeux Olympiques d’hiver à Sotchi (sud-ouest), s’est produite devant les détecteurs de métaux installés à l’entrée de la gare, remplie de voyageurs, précise le communiqué.

Les fenêtres ont été soufflées aux deux premiers niveaux de ce bâtiment de briques grises, selon des images diffusées par la télévision publique russe.

La puissance de l’engin explosif était d’environ dix kilos d’équivalent TNT, ont révélé les enquêteurs.

"L’explosion a fait 16 morts, dont un policier, et plus de 30 blessés, parmi lesquels un enfant de neuf ans, ont été hospitalisés", a indiqué le comité d’enquête.

Au total, environ 45 personnes ont été blessées dans l’attentat, ont dit des sources médicales et la police.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné de "prendre toutes les mesures nécessaires (…) pour trouver et déférer devant la justice ceux qui sont responsables" de l’attentat, a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov, à l’agence de presse Interfax.

Les mesures de sécurité ont, par ailleurs, été renforcées dans toutes les principales gares et principaux aéroports de Russie.

Les autorités régionales ont annoncé avoir mis en place un niveau élevé d’alerte antiterroriste dans la région de Volgograd pour les 15 jours à venir.

L’Otan, l’ONU et l’UE ont condamné cet attentat qui "ne peut avoir aucune justification", a jugé le secrétaire général de l’Alliance atlantique Anders Fogh Rasmussen.

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a qualifié cette attaque d’"abominable", tandis que le chef de l’Etat français François Hollande a parlé de "terrible attentat".

Le Conseil de sécurité de l’ONU a réaffirmé dans un communiqué que le terrorisme dans toutes ses formes "constituait l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales" et que "tout acte de terrorisme est criminel et injustifiable".

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