L’Algérie « seul pays d’Afrique du Nord qui bloque systématiquement les visites des ONG » (HRW)
"Ce blocage est un indice du manque de volonté d’ouverture et de transparence du gouvernement algérien", a relevé M. Goldstein dans une interview publié par le quotidien algérien +El Watan+ dans son édition du week-end.
Interrogé sur les droits de l’Homme en Algérie, le responsable de HRW a expliqué: "Nous constatons effectivement que la situation n’a pas beaucoup évolué dans le bon sens, et cela même après la levée de l’état d’urgence en 2011. Car il persiste encore beaucoup de mécanismes de pression aux mains du gouvernement (…) La levée de l’état d’urgence n’a pas ouvert le champ d’expression et celui de l’activité politique. Tout reste assez verrouillé".
"Dans le domaine des libertés publiques, il y a des évolutions dans le mauvais sens. Par exemple, même dans les années 1990, quand on assassinait les journalistes, la liberté de ton dans la presse était plus importante qu’aujourd’hui, et il y avait plus d’espace de débats", a-t-il poursuivi, constatant que "la législation de base n’a pas vraiment changé".
Qualifiant de "grande déception" l’élection de l’Algérie au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, Eric Goldstein a appelé à "redonner aux Algériens le droit de manifester pacifiquement, ce qui est strictement interdit dans la capitale, et laisser les syndicats autonomes activer en toute liberté", établissant en conclusion que "tout cela reste bloqué".
