La chaîne Al-Jazira rapporte en effet que le leader libyen cherche une issue "honorable" à la crise, pour lui et ses proches. L’homme qui doit faire face à une contestation sans précédent aurait proposé une réunion du Congrès général du peuple. Cette instance, qui fait office de parlement, serait chargée d’examiner les conditions de son départ assorties de garanties. Derrière la fermeté affichée dans les colonnes du JDD , dimanche, Mouammar Kadhafi voudrait alors éviter de se retrouver bloqué dans une impasse.
Ce geste a été fait en direction du Conseil national, installé à Benghazi par l’opposition. Si le service de presse de cette instance affirme qu’aucune offre n’a été émise, les quotidiens Achark Al-Aousat, installé à Londres, et al-Bayan, basé aux Emirats arabes unis, parlent, eux aussi, d’une recherche de compromis. Enfin, une source proche du Conseil national a précisé à l’agence Reuters avoir entendu parler d’une proposition suivant laquelle "Kadhafi remettrait le pouvoir au président du parlement et quitterait le pays avec une certaine somme d’argent garantie". Les propositions du Guide auraient toutefois été rejetées.
La communauté internationale continue pour sa part de tout mettre en œuvre pour isoler un peu plus encore Mouammar Kadhafi. La France et la Grande-Bretagne tentent d’obtenir des Nations unies une zone d’exclusion aérienne sur le territoire libyen afin d’empêcher les bombardements menés par l’armée de l’Air contre les insurgés. Car la contre-offensive du pouvoir libyen se poursuit sur le terrain. Anticipant l’adoption éventuelle d’une telle résolution, l’Otan a mobilisé des avions de reconnaissance Awacs pour surveiller la Libye 24 heures sur 24.