Jirô Taniguchi, maître du manga, a pris ses « quartiers lointains »

Le Japon a perdu un de ses maîtres du manga et la France un de ses auteurs de bande dessinée préférés : Jirô Taniguchi, auteur d’oeuvres majeures du 9e art comme "Quartier lointain" ou "L’Homme qui marche", est décédé samedi à Tokyo à l’âge de 69 ans.

Casterman, son éditeur français depuis les années 1990, a annoncé la mort de l’auteur japonais, gravement malade, survenue samedi.

Révélé à la fin des années 1980 dans son pays avec "Au Temps de Botchan" puis une dizaine d’année plus tard à l’international avec "Quartier lointain", son chef d’oeuvre, Jirô Taniguchi s’est rendu célèbre avec d’autres livres comme "Le Gourmet solitaire", "Le Journal de mon père" ou "Un Zoo en hiver".

Il promenait le lecteur dans l’intimité du quotidien japonais, racontant des histoires simples, humaines et apaisantes. Un style qui rappelait le cinéma de son compatriote Yasujiro Ozu, dont il admirait l’oeuvre.

Si ses petites histoires restaient ancrées au Japon, ses thèmes étaient universels, comme la famille, l’enfance ou la nature.

Taniguchi, qui confessait toutefois des influences graphiques plutôt européennes, en la personne par exemple de Jean Giraud (Moebius) avec qui il publia "Icare" en 1997, a séduit de nombreux lecteurs dans le monde et surtout en France.

Jirô Taniguchi avait reçu en 2011 les insignes de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Avec afp

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