Intrusion dans des centrales nucléaires: neuf militants de Greenpeace jugés en janvier

Intrusion dans des centrales nucléaires: neuf militants de Greenpeace jugés en janvier
Les neuf militants de Greenpeace qui se sont introduits lundi dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) seront jugés le 20 janvier prochain.

Interpellés lundi matin, ils ont été déférés mardi matin au parquet de Troyes à l’issue de 24 heures de garde à vue. Le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire.

Ils comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Troyes pour "violation de locaux professionnels", "dégradation et destruction de biens d’utilité publique en réunion". Cinq d’entre eux seront en outre poursuivis pour avoir refusé un prélèvement d’ADN. Selon l’enquête menée par la gendarmerie, ils ont cisaillé plusieurs grillages avant d’atteindre l’un des dô mes de la centrale.

Deux autres militants de Greepeace qui s’étaient introduits dans la centrale de Cruas (Ardèche) étaient toujours en garde à vue mardi matin à la gendarmerie de Privas. Ils avaient été interpellés lundi en début de soirée par les gendarmes.

Décidés à illustrer les failles de la sécurité des installations nucléaires, les militants écologistes ont réussi à s’introduire lundi sur ces deux sites. Selon l’organisation, ses membres ont «réussi à grimper sur le dôme de l’un des réacteurs» de Nogent-sur-Seine, «où ils ont déployé une banderole: "Le nucléaire sûr n’existe pas"».

Le directeur du site de Nogent a estimé qu’il n’y avait eu «aucun dysfonctionnement» dans la réaction, «proportionnée au degré de danger». «On avait repéré que c’était des militants de Greenpeace, pacifistes», a affirmé Hervé Maillart, soulignant que ces derniers «sont toujours restés en dehors de la partie industrielle de l’installation» et «à l’extérieur des bâtiments». «C’est assez irresponsable de prendre des risques avec sa vie et avec la vie des autres», avait estimé lundi le président Nicolas Sarkozy.

Un «débriefing précis» devra être effectué «pour que le dispositif soit durci et que de telles intrusions ne puissent plus se produire», avait quant à lui déclaré le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui a reconnu des «défaillances» dans le dispositif de sécurité. Le ministre de l’Industrie, Eric Besson, a «demandé à ses services une enquête approfondie sur l’intrusion», ajoutant que cela signifie qu’il y a eu des «dysfonctionnements».

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