Homme franco-israélien à des diplomates qui sauvèrent des juifs en 39-45

La France et Israël ont rendu hommage jeudi aux diplomates qui sauvèrent des juifs pendant la Seconde guerre mondiale et appelé à combattre sans relâche la résurgence de l’antisémitisme 70 ans plus tard.

La France et Israël ont rendu hommage jeudi aux diplomates qui sauvèrent des juifs pendant la Seconde guerre mondiale et appelé à combattre sans relâche la résurgence de l’antisémitisme 70 ans plus tard.

Ces "quelques dizaines rares de diplomates courageux" furent autant "de petites lueurs brillantes d’espoir dans l’obscurité terrible de la Shoah", a déclaré le président israélien Reuven Rivlin en inaugurant une exposition qui raconte leur histoire au Quai d’Orsay.

"Ils ont été prêts à risquer leur poste, leurs biens et même leur vie et celle de leurs familles", sauvant ainsi 200.000 juifs, a-t-il dit.

"Ils ont prouvé que toujours, les individus et les représentants des Etats et des peuples ont la capacité et le devoir de choisir", a souligné le président israélien.

L’exposition retrace le parcours de 34 d’entre eux – dont le consul du Portugal à Bordeaux, de Tchécoslovaquie à Marseille et le diplomate suédois Raoul Wallenberg en Hongrie – qui délivrèrent des passeports et des visas au mépris des instructions de leur pays et sont aujourd’hui reconnus "Justes parmi les nations" en Israël.

Le Japonais Chiune Sugihara, consul à Kovno en Lituanie, délivra des visas à 2.000 juifs afin de fuir l’Europe via l’Union soviétique.

Le Français Albert Emile Routier, consul honoraire de Turquie à Lyon, établit des documents présentant leur titulaire comme des musulmans d’origine turque.

"La mémoire de la Shoah n’est pas seulement une obligation de respect et de fidélité envers les morts, elle est aussi un devoir de vigilance envers les vivants", a relevé le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

"Sur le sol de la République français, des juifs ont de nouveau eu à souffrir, à dissimuler ce qu’ils étaient", a-t-il souligné.

"Au cours des dernières années, des hommes, des femmes, des enfants ont été assassinés au seul motif qu’ils étaient juifs. Il est même parfois difficile d’enseigner l’histoire du génocide", a-t-il déploré.

En mars 2012, le jihadiste Mohamed Merah tua par balles un professeur en religion, ses fils de trois et cinq ans ainsi qu’une fillette de huit ans dans une école juive de Toulouse.

"Face à ce constat alarmant, la main de l’Etat ne doit jamais trembler et je vous assure, monsieur le président, qu’elle ne tremblera pas", a déclaré Jean-Yves Le Drian.

A l’heure du "renforcement des force de droite néofascistes, extrémistes en Europe, "les dirigeants européens forts doivent appeler à combattre toute conception antisémite", a renchéri M. Rivlin. "La haine des juifs et l’antisionisme sont de l’antisémitisme", a-t-il insisté.

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