Après une réunion entre le ministre adjoint des Finances Dimitris Mardas et les directeurs des principales banques grecques, et malgré l’accord trouvé à Bruxelles, le gouvernement a décidé lundi le maintien du contrôle des capitaux et "la fermeture des banques", une mesure imposée au pays depuis le 29 juin, a indiqué cette source.
Un décret "devrait être publié lundi soir pour "préciser la durée de cette prolongation" qui "très probablement sera de deux jours", jusqu’à la prochaine réunion mercredi de la Banque centrale européenne (BCE), selon la même source.
Cette décision intervient quelques minutes après que la BCE eut décidé de maintenir inchangé le plafond de ses prêts d’urgence (ELA) aux banques grecques au niveau actuel, soit environ 89 milliards d’euros.
Athènes a été contraint d’imposer un contrôle des capitaux après les retraits massifs de l’épargne par les clients inquiets, dans la foulée de l’annonce fin juin d’un référendum par le Premier ministre Alexis Tsipras, et l’interruption alors des discussions entre Athènes et ses créanciers, UE, BCE et FMI. Cette mesure visait à éviter l’effondrement des banques.
Le contrôle mis en place ne permet que le retrait de 60 euros par jour pour ceux qui possèdent une carte sur un compte bancaire grec. En revanche, les retraits avec des cartes de banques étrangères ne sont pas limités, ce qui concerne surtout les touristes.
Après des négociations âpres lors d’un sommet marathon à Bruxelles, les Européens ont conclu lundi matin un accord pour négocier un troisième plan d’aide à la Grèce, ce qui permet le maintien du pays dans la zone euro mais au prix de nouveaux très lourds sacrifices sur trois ans.