François Hollande reçoit les dignitaires religieux centrafricains
Le président François Hollande s’entretiendra ce jeudi à l’Elysée avec les principales autorités religieuses de Centrafrique : Monseigneur NZAPALAINGA, Archevêque de Bangui, le Révérend GUEREKOYAME-GBANGOU, Pasteur de l’église évangélique, et l’Imam KOBINE LAYAMA, président de la Communauté islamique centrafricaine.
Cette « diplomatie religieuse » est appuyée par la nouvelle présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, qui a déclaré au Parisien que « Par le dialogue intercommunautaire et l’implication des leaders religieux », son pays va « essayer de rassembler les frères qui vivaient ensemble il y a quelques années et qui sont aujourd’hui divisés ».
« Il faut être plus actif et ne pas se contenter de lancer des appels dans les médias. Il faut être sur le terrain, et peut-être organiser des rencontres pour crever l’abcès, savoir ce que l’on reproche à l’autre, se parler un langage de vérité et prendre conscience que l’on est dans la mauvaise direction », a-t-elle souligne dans cet entretien accordé jeudi au Parisien.
"Le nombre de soldats actuel ne suffit même pas à remettre de l’ordre à Bangui", a-t-elle poursuivi.
"Il n’y a pas assez de soldats en Centrafrique. Je me réjouis qu’au niveau de l’Union européenne des engagements forts aient été pris" – d’environ 500 hommes – et que ces pays suivent l’exemple de la France", qui a déployé 1.600 soldats depuis début janvier, déclare-t-elle au quotidien français.
La délégation centrafricaine doit rencontrer également les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Fabius et le Drian.
Des affrontements meurtriers ont frappé le pays, hier, à la veille de l’investiture de Catherine Samba Panza, qui devient officiellement aujourd’hui la première femme à diriger la Centrafrique,
Par Lila Taleb