Après les votes négatifs des communistes sur plusieurs projets de loi du gouvernement, c’est le sénateur d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Jean-Vincent Placé, qui a lancé la fronde côté écologistes en affirmant vendredi que ces derniers s’interrogeaient sur leur maintien au gouvernement.
Coutumier des charges contre l’exécutif, considéré comme un "franc-tireur" au sein de la majorité, l’élu a dénoncé sur Radio Classique le "bilan bien maigre" de l’exécutif six mois après l’élection de François Hollande, critiquant notamment le report à 2016 de l’instauration d’une fiscalité écologique.
Ministres et responsables socialistes, mais aussi écologistes, ont aussitôt minimisé ses propos, les réduisant à une "remarque personnelle". La droite y a vu pour sa part une nouvelle illustration de la "très grande fragilité" de la coalition au pouvoir en France.
Interrogé à ce sujet dans une interview à paraÂŒtre samedi dans Marianne, le chef de l’Etat, ambigu, n’exclut pas une rupture tout en précisant ne pas le souhaiter.
"Nous nous posons la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement", a dit Jean-Vincent Placé. "De plus en plus, les écologistes s’interrogent", a-t-il souligné.