Selon le ministère de l’Intérieur, cette troisième journée nationale de mobilisation, qui intervient après celles des 19 et 31 janvier dernier, a réuni quelque 757.000 participants en France, dont 57.000 à Paris.
La Confédération Générale du Travail (CGT), a, de son côté, dénombré près de deux millions de personnes, dont 400.000 dans le cortège principal à la capitale française.
Dans le secteur des transports, la circulation des trains et métros lors de cette journée de mobilisation était “fortement perturbée” à la SNCF (chemins de fer) et la RATP (transports à Paris et région parisienne), avec un taux de grévistes de 25%.
Dans l’énergie, la CGT a revendiqué une baisse d’environ 4.500 MW de production d’énergie, l’équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires. Plus d’un opérateur sur deux (56%) des équipes du matin des raffineries de TotalEnergies étaient en grève selon la direction, entre 75 et 100%, d’après la CGT.
La direction d’EDF (Electricité de France) a recensé, quant à elle, 36,9% de grévistes.
Au Palais Bourbon, où l’Exécutif ne dispose pas d’une majorité absolue, les débats sur le projet très controversé de réforme des retraites, qui prévoit notamment une augmentation de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, ont débuté lundi dans une atmosphère électrique entre la majorité et l’opposition.
Par ailleurs, les syndicats se projettent déjà vers une quatrième journée de mobilisation, samedi. “L’intersyndicale appelle toute la population à manifester encore plus massivement le 11 février”, ont-t-ils souligné dans un communiqué.
Le 31 janvier, 2,8 millions de manifestants ont été comptabilisés d’après les chiffres de la CGT, tandis que le ministère de l’intérieur recensait 1,272 millions de manifestants.