France: 20 départements placés sous surveillance dans l’attente de nouvelles restrictions sanitaires
Vingt départements ont été placés sous surveillance accrue en France en raison d’une flambée de cas de contamination au Covid-19, dans l’attente d’éventuelles nouvelles restrictions semblables à celles entrées en vigueur à Nice et à Dunkerque, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex.
« Le virus gagne de nouveau du terrain depuis une semaine ». « Nous avons compté hier plus de 30 000 cas positifs, un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier », a-t-il déclaré lors du point de presse hebdomadaire sur la situation épidémiologique dans le pays.
A l’heure actuelle, le variant britannique, considéré plus contagieux, « concerne à peu près la moitié des personnes contaminées en France », a alerté le Premier ministre français.
Selon Jean Castex, vingt départements « cumulent des indicateurs défavorables », prévenant que si la situation sanitaire ne s’améliorait pas dans les jours à venir, ils verront la mise en œuvre de nouvelles restrictions.
Sont concernés: les huit départements de la région Ile-de-France, une grande partie des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, mais aussi les départements du Rhône, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de l’Eure-et-Loir.
Tous ces départements cumulent « un niveau d’incidence élevé autour ou supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variance supérieure à 50%, une pression hospitalière proche du critique et enfin une circulation virale qui commence s’accélérer sérieusement », a alerté le premier ministre français.
Dans ces 20 départements, l’annonce d’éventuelles nouvelles restrictions sanitaires n’interviendra pas avant quelques jours, a indiqué le chef du gouvernement français, affirmant qu’il fera un nouveau point la semaine prochaine. « Si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars », a-t-il prévenu.
Pour faire face à la flambée de cas de contamination au Covid-19 que connaissent certaines parties de la France, en particulier les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord, le gouvernement français a décidé d’opter, pour l’heure, pour des confinements territoriaux.
« Tous nos efforts » doivent se poursuivre pour « éviter » un reconfinement, avait récemment indiqué le porte-parole de l’exécutif, assurant que la ligne du gouvernement « n’a pas changé ». « D’abord des ripostes ciblées, des mesures de freinage précises et les étendre si cela est nécessaire », avait dit Gabriel Attal.
Mais si l’objectif du gouvernement est d’éviter, autant que possible, un troisième confinement, une mise sous cloche générale du pays n’est pas écartée pour autant. La présidence française a indiqué récemment qu’Emmanuel Macron se donnait 8 à 10 jours pour décider si les contraintes actuelles devaient être resserrées ou non.
La France a déjà été confinée à deux reprises, du 17 mars au 11 mai 2020, puis du 30 octobre au 15 décembre. A l’heure actuelle, un couvre-feu est toujours en vigueur sur l’ensemble du territoire, de 18h00 à 06h (HL).
Le pays recense depuis le début de l’épidémie plus de 85.500 décès dus au Covid-19, selon un dernier bilan des autorités sanitaires.
Nous devons tenir ensemble. pic.twitter.com/YiCVDTcDzo
— Jean Castex (@JeanCASTEX) February 25, 2021