Football: Mediapart accuse la FFF de vouloir moins de noirs et d’arabes

La Fédération de foot et Laurent Blanc voudraient selon le site d’information des joueurs dans les centres de formation plus proches de la «culture française» et moins susceptibles de jouer pour une autre équipe nationale.

Football: Mediapart accuse la FFF de vouloir moins de noirs et d
La lepénisation des esprits aurait-elle gagné les sphères dirigeantes du foot français? Aucun doute pour le site Médiapart qui affirme ce jeudi après-midi: «Pour les plus hautes instances du football, l’affaire est entendue: il y a trop de noirs, trop d’arabes et pas assez de blancs sur les terrains.»

Le site Internet affirme même que «plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale (DTN) (…)/ /de la Fédération française de football (FFF), dont le sélectionneur des Bleus en personne, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, fin 2010, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays». Un chiffre de 30% aurait été avancé. Précision: la FFF n’a aucun pouvoir pour imposer ces quotas aux centres de formation des clubs, qui privilégieront toujours les jeunes censés leur apporter des titres et/où une bonne plus-value en cas de transferts.

La volonté de la DTN de diversifier les profils recrutés dans les centres de formation est connue. Le débat s’est posé avec d’autant plus d’acuité l’été dernier, quand l’Espagne et ses milieux de terrain de poche, a remporté le titre pendant que l’équipe de France et ses grands costauds se vautraient lamentablement La plupart des observateurs s’accordent ainsi pour dire que les profils privilégiés ces dernières années dans les centres de formation – des joueurs très athlétiques et grands dès 12-13 ans- ont été l’une des causes de ce manque de diversité dans la manière de jouer des Bleus.

Mais, selon Médiapart, les critères nouveaux qui vont être mis en place semblent être plus ethniques et culturels que techniques. Laurent Blanc serait particulièrement sur cette ligne. Lors de réunion interne, il aurait déclaré: «Les Espagnols, ils disent “Nous, on n’a pas de problème. Des blacks, on n’en a pas”.» Il aurait également affirmé «qu’il faut “limiter” le nombre des joueurs français ayant une autre nationalité qui “partent jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines”.» Trop de jeune «bi-nationaux», au final, opteraient pour la sélection de leur pays d’origine.

Le DTN dément

Selon Mediapart, les centres de formation de Lyon et de Marseille auraient commencé à appliquer cette discrimination. Rémi Garde, le directeur du centre lyonnais, conteste: «Ce n’est pas une question de couleur, mais une question de profil. On a toujours cherché à recruter des joueurs qui avaient une certaine intelligence de jeu. On écoutera les messages de la DTN mais pour l’instant, on ne nous a encore parlé de rien.»

Le nouveau directeur technique national, François Blaquart qui assume le débat technique sur la formation à la française, dément qu’il serve d’alibi à des critères ethniques. Selon lui, «en aucun cas de manière institutionnelle, de manière officielle, de manière écrite, de manière rapportée, ça n’a été évoqué».

Selon Mediapart, «il n’est pas inhabituel d’entendre dans les couloirs de la DTN des responsables parler des joueurs musulmans comme d’”islamistes”, de “gris” ou de “sarrasins”.»

Despropos qui confortent le procès instruit contre les Bleus après le fiasco du Mondial, ces «caïds immatures» stipendiés par Roselyne Bachelot.

Un procès fort bien démonté par le sociologue Stéphane Beaud dans son livre «Traîtres à la nation?» dans lequel il dénonce un langage qui «non seulement caresse dans le sens du poil une certaine opinion mais qui fait aussi peser de fortes suspicions de déloyauté nationale sur ce groupe des enfants d’immigrés».

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite