Foot – C.Ligue : Marseille, la folle soirée

Dix-sept ans après, l’OM a remporté son premier titre, samedi, contre Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue. Le récit de sa soirée.

Foot - C.Ligue : Marseille, la folle soirée
L’AVANT-MATCH

La victoire contre Lyon (2-1) a permis de regonfler le moral des troupes. La mise au vert à Clairefontaine, dès jeudi, de le solidariser encore davantage. Lors de la préparation de cette finale, Didier Deschamps a beaucoup insisté sur cette notion. Sur l’envie et la détermination, aussi. «Avant le match, j’ai vu le groupe mobilisé comme je l’ai rarement vu, témoigne Mathieu Valbuena. On s’est rassemblé, tous serré la main et tous regardé dans les yeux. Je n’étais pas inquiet…». Alors que la possibilité d’une équipe A’ en face avait enflé depuis vendredi, la présence au coup d’envoi de tous les cracks bordelais, hormis Carrasso, n’a pas entamé cette sérénité. «Je connais bien Laurent Blanc et ça ne m’a pas surpris, assure Souleymane Diawara. En tant que compétiteur, il était obligé de mettre la meilleure équipe possible».

LE MATCH

Au terme d’une première période hachée, l’OM rentre aux vestiaires sur un score de parité (0-0). Deschamps trouve que ses joueurs sont «dedans, bien en place», mais il les met en garde contre les coups de pied arrêtés et les contres bordelais. Au passage, le technicien prévient Valbuena qu’il va rentrer dans les dix minutes pour remplacer Niang, touché aux ischio-jambiers. «Donne le max», demande le Sénégalais lors du passage de témoin, à la 52e. «T’inquiète, on ne va rien lâcher», lui répond le lutin marseillais. Neuf minutes plus tard, Marseille ouvre le score sur un coup de boule de Diawara consécutif à un corner obtenu par Valbuena. L’ancienne tour de contrôle des Girondins ne peut alors s’empêcher d’avoir une pensée pour sa petite soeur. «Je l’avais eu au téléphone avant le match. Je lui avais dit que j’allais essayer de marquer…».

L’APRES-MATCH

Après deux nouvelles réalisations de Valbuena et Chalmé -contre son camp-, Marseille peut enfin savourer son premier titre depuis dix-sept ans. En conférence de presse, Jean-Claude Dassier avoue avoir «écrasé une larme» pour Robert Louis-Dreyfus, décédé le 4 juillet 2009 sans avoir remporté le moindre trophée avec un club dont il a pourtant été le mécène pendant près de quatorze ans. C’était juste avant l’épisode de «la piscine» racontée par Stéphane M’Bia. «Je l’ai balancé dedans, mais on y est tous allé, même le coach !». Même si la tentation est forte, les joueurs attendront d’être de retour à Marseille dimanche, pour célébrer. «J’y tiens parce que c’est aux Marseillais que cette victoire est d’abord dédiée, explique Dassier. Nous n’irons pas, hélas, au Lido ni aux Folies Bergères ou je ne sais où…». La journée de dimanche n’en restera pas moins «fatigante» «Presque autant que la finale», sourit Ben Arfa. Personne à Marseille ne s’en plaindra.

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