Événements de Gdim Izik: Le retrait des accusés, un moyen de torpiller le procès

La décision des accusés, poursuivis dans le cadre des événements de Gdim Izik, de se retirer mardi du procès en cours constitue un complot bien étudié visant à le torpiller.

Cette démarche, de par son timing à ce stade du procès marqué par le face à face entre témoins et prévenus, s’explique par le fait que l’étau se resserre autour de ces derniers. Devant la succession de témoignages à charge sur les crimes ignobles qu’ils ont commis à l’égard des membres de forces de l’ordre, les accusés ont cru bon de fuir en avant pour esquiver une telle confrontation et les crimes de droit commun dont ils doivent répondre.

Depuis l’audience de lundi, les mis en cause n’ont pas caché leur volonté de saboter le déroulement du procès à travers une stratégie délibérée lorsqu’ils ont menacé d’observer une grève de la faim, avant de faire marche arrière en constatant qu’une telle démarche ne fera qu’affaiblir davantage leur position juridique.

Ils ont décidé ensuite de recourir à l’escalade en scandant des slogans pour empêcher l’audition des témoins et en contestant la qualité de la défense de la partie civile. La Cour a en outre répondu favorablement à la requête de la défense pour entrer en contact avec les accusés.

Et bien que la Cour ait accédé à toutes les demandes des mis en cause, ceux-ci n’ont pas hésité lors de l’audience de mardi à perturber le bon déroulement du procès au moment où des témoins à charge parvenaient à les identifier.

Dans certains cas, ils sont allés jusqu’à entraver le déroulement de l’audience et refuser de procéder à la confrontation avec les témoins, défiant ouvertement l’autorité du président de la Cour en matière de gestion des audiences.

Après la reprise de l’audience, les accusés s’en sont pris ouvertement à l’un des témoins qui s’est présenté devant la Cour à la demande du parquet, lançant des invectives à son encontre et scandant des slogans dont le but est d’empêcher l’audition. C’est à ce moment là que l’un des mis en cause a annoncé la décision de leur retrait de la séance s’ils ne sont pas autorisés à entrer en contact avec leurs avocats.

Faisant preuve de souplesse et dans un souci d’assurer le bon déroulement du procès, la Cour a accédé à leur demande même si la loi n’autorise pas cette discussion à l’intérieur de la salle d’audience.

Par la suite, la défense a annoncé son retrait du dossier, suivant en cela la décision des accusés de boycotter ce procès en refusant d’assister à ses audiences.

Les avocats ont en effet remercié la Cour pour les efforts déployés afin que le procès se déroule dans un climat adéquat et pour garantir les conditions d’un procès équitable.

Conformément au code de procédure pénale, en cas de retrait d’un accusé ou de boycott de son procès, le président de la Cour est habilité à l’avertir et le contraindre à se présenter devant le tribunal par la force publique. Il est également habilité à envisager, en l’absence des prévenus, la poursuite des délibérations.

Suite à ce retrait, la Cour a décidé de poursuivre l’examen de l’affaire, auditionnant le reste des témoins, après avoir commis d’office quatre avocats pour assurer la défense des accusés conformément aux dispositions de l’article 317 du code de procédure pénale. Les deux mis en cause, poursuivis en état de liberté, ont déclaré à la Cour qu’ils vont continuer à comparaître.

(Source MAP)

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