État islamique : « Les Américains sont pris au piège », selon Olivier Mazerolle
Olivier Mazerolle trouve deux explications à l’incapacité des États-Unis de prévenir l’avancée de l’État islamique. Cela tient tout d’abord du contexte international. « Nous n’avons plus à faire à des États comme au temps de la guerre froide » a lancé John Kerry, secrétaire d’État américain.
La chute de l’URSS « a libéré des énergies multiples (…) et une multitude de forces politiques indépendantistes parfois terroristes, explique Olivier Mazerolle. Aucun pays, pas même les États-Unis, ne peut régenter cette fourmilière. »
État islamique : "Les Américains sont pris au… par rtl-fr
La chute de l’URSS "a libéré des énergies multiples (…) et une multitude de forces politiques indépendantistes parfois terroristes, explique Olivier Mazerolle. Aucun pays, pas même les États-Unis, ne peut régenter cette fourmilière."
"La religion sert de prétexte à une bataille pour la conquête du pouvoir", poursuit l’éditorialiste qui dépeint la complexité de la situation au Proche et Moyen-Orient : les sunnites et les chiites s’affrontent mais au sein de chaque groupe existent des clans antagonistes. "Daesh comme les Saoudiens combat les chiites et l’Iran mais les terroristes veulent aussi exterminer la famille royale saoudienne pour prendre sa place", détaille Olivier Mazerolle.
"Du coup les Américains sont pris au piège. Par exemple, s’ils avaient bombardé Daesh pour protéger Palmyre en Syrie, ils auraient donné l’impression de soutenir Bachar el-Assad, l’allié de l’Iran, au grand déplaisir des Saoudiens qui pourtant sont eux-aussi en guerre contre Daesh", souligne l’éditorialiste.
À cela s’ajoute selon lui la personnalité d’Obama qui refuse de s’engager, après la guerre en Irak et qui souhaite un accord nucléaire avec l’Iran.