Espagne : six candidats pour succéder à Rajoy à la tête du PP
Six membres du Parti Populaire (PP) ont présenté jusqu’à présent officiellement leurs candidatures pour succéder à Mariano Rajoy à la tête de cette formation de droite lors du prochain congrès extraordinaire du parti.
Les quatre autres candidats sont l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo (73 ans), le vice-secrétaire de communication du PP, Pablo Casado (37 ans), le secrétaire exécutif en charge des relations internationales du parti, José Ramon Garcia-Hernández (46 ans) et du membre du PP de Valence, José Luis Bayo.
Le président de la région de Galice (nord-ouest), Alberto Núñez Feijoo, considéré par les observateurs comme le successeur de Rajoy, a décidé lundi de ne pas présenter sa candidature.
"Je veux être la première femme à présider le PP et la première femme à présider le gouvernement espagnol", a déclaré Cospedal depuis la ville de Tolède (centre), en promettant de la "fermeté face à la corruption".
"Au cas où nous exerçons une bonne opposition, nous pouvons revenir au gouvernement", a indiqué, pour sa part, Sáenz de Santamaria.
Les quelques 800.000 militants du PP voteront le 5 juillet. Au cas où aucun candidat n’obtient la majorité absolue, le nouveau président du parti sera choisi par les 3.000 cadres territoriaux lors d’un deuxième tour qui se tiendra à l’occasion du Congrès extraordinaire du parti les 20 et 21 juillet.
Rajoy avait annoncé dernièrement qu’il quittera la présidence du PP, proposant la convocation d’un congrès extraordinaire du parti pour choisir son successeur.
"Le moment est venu de mettre fin à cette étape. Le PP doit continuer d’avancer sous le leadership d’une autre personne pour deux raisons : c’est le mieux pour moi et pour le PP et je crois que pour l’Espagne aussi. Tout le reste n’importe pas", avait dit Rajoy devant le comité exécutif national du parti conservateur.
L’annonce de Rajoy intervenait quelques jours après l’adoption par le Congrès des députés espagnol (Chambre basse) de la motion de censure déposée par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) contre son gouvernement.
Le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, a automatiquement remplacé M. Rajoy au poste de chef de gouvernement après l’adoption de cette motion de censure, déposée dans le sillage de la condamnation du PP dans l’affaire de corruption dite Gürtel, le 24 mai.
C’est la première fois qu’un chef de gouvernement espagnol accède au pouvoir à la suite d’un vote de non-confiance. 180 des 350 députés du Congrès des députés ont voté en faveur de la motion.